Dr Bekkat Berkani pointe l’absence de prévention

Partager

Selon le président du Conseil national de l’ordre des médecins, Mohamed Bekkat Berkani, la réapparition de l’épidémie de choléra signifie que le système de prévention «est à l’arrêt».

Cette épidémie, qu’il a qualifiée «de maladie des mains sales», est la conséquence, a-t-il soutenu, de «l’absence de prévention». Dr Bekkat Berkani a mis en cause également le comportement incivique des citoyens, les autorités locales et les bureaux d’hygiène en particulier «qui ne contrôlent pas suffisamment leur environnement». «L’absence de prévention fait qu’il y a une déclaration de ces maladies oubliées et moyenâgeuses», a-t-il précisé, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Selon lui, la réapparition de cette épidémie «veut dire que notre système de prévention n’est pas efficace. Il faut absolument que nous réagissions», a-t-il indiqué. En effet, le même responsable a mis en exergue l’importance de décentraliser les moyens de prévention et de lutte, à travers la création d’agences régionales de santé. Dans ce sillage, il n’a pas manqué d’afficher son regret quant à l’absence d’une agence de veille sanitaire. «Nous l’avons réitérée à l’adoption de la loi sanitaire, mais malheureusement nous n’avons pas été entendus», a-t-il regretté. Une telle structure pourrait permettre, a-t-il expliqué, de «déterminer la notion de risque et étudier toutes les situations de propagation des maladies épidémiques et décider des conduites à tenir lors de leur éventuelle apparition». D’autre part, Dr.Bekkat Berkani a affirmé que la responsabilité est partagée, mettant l’accent sur la nécessité d’inculquer la culture de l’hygiène au sein de la société. «Il faut apprendre aux enfants à se laver les mains, car la propagation de toutes sortes de microbes commencent par les mains. Il faut enraciner la propreté de l’environnement chez les enfants et les citoyens», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «La prévention doit être une seconde nature chez les citoyens».

Samira Saïdj

Partager