Nécessité de lutter contre le gaspillage

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La directrice de l’école nationale d’alimentation et des industries alimentaires, Meriem Hind Benmehdi, a souligné l’importance d’améliorer la qualité et la ration alimentaire de ce que consomment les citoyens. Sur la dépendance de l’Algérie en ce qui concerne les semences, Mme Benmehdi dira : «On n’est pas les seuls. C’est le cas du monde entier qui dépend de deux pays producteurs qui sont en train de se monopoliser le marché mondial», a-t-elle affirmé lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Néanmoins, a-t-elle précisé, «il est temps pour l’Algérie de développer ses semences locales». Selon elle, la sécurité alimentaire, aujourd’hui, consiste à assurer l’alimentation du citoyen en termes de qualité et de quantité. «L’Algérien moyen ne manque pas d’aliments», a-t-elle lancé. L’important, a-t-elle soutenu, consiste à améliorer la qualité et la ration alimentaire de ce qu’il consomme, afin qu’il puisse vivre longtemps et en bonne santé. Dans ce sillage, la même responsable a tenu à mettre l’accent sur un axe qu’elle a considéré important, à savoir «la lutte contre le gaspillage alimentaire». «Bien que l’Algérie produise 70% de ses besoins alimentaires essentiellement en fruit et légumes, beaucoup de pertes sont constatées avant qu’ils n’arrivent chez le consommateur», a-t-elle dit. Pour illustrer ses dires, elle a fait état d’une étude de la FAO sur l’Afrique du nord qui recense que la moitié de la production se perd entre le moment où elle est cueillie et celui où elle arrive sur les étals des marchands. «Je pense qu’à ce niveau-là il faut faire des efforts en termes d’amélioration des filières, d’organisation de tout ce qui est technique de récolte, de transformation de conservation et de distribution», a-t-elle suggéré. Au sujet du gaspillage par les ménagers de quantités importantes de nourritures, notamment le pain, Mme Benmehdi a indiqué qu’il s’agit d’un «phénomène mondial», précisant qu’environ 1,3 milliard de tonnes d’aliments sont annuellement jetés à travers la planète. Du développement de l’agriculture, elle a souligné l’importance de «la formation des agriculteurs et la mise en place de nouvelles techniques qui permettent de mieux récolter et de moins abimer les produits».

Samira Saïdj

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