Près de 25 000 malades en attente

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Seules 251 transplantations sont effectuées chaque année, tandis que près de 25 000 personnes souffrant d’insuffisance rénale sont en attente d’une greffe en Algérie, a affirmé, hier, le chef du service de néphrologie à l’hôpital d’Hussein-Dey (Alger), Pr. Tahar Rayan.

Selon lui, «le gros problème qui se pose en matière de greffe rénale est constitué par la difficulté à prélever cet organe sur des personnes décédées». Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le Pr. Rayan explique que «depuis plus de 30 ans, la transplantation de toutes les greffes est effectuée à partir des donneurs vivants apparentés».

Commentant, en outre, la loi qui vient d’être adoptée, laquelle confirme l’autorisation de pratiquer des greffes d’organes, de tissus et de cellules souches, il estime qu’elle a ouvert de nouveaux horizons, en permettant des prélèvements sur des personnes décédées qui ne se sont pas opposées, de leur vivant, à cette possibilité ce qui n’exclut pas, relève-t-il, le consentement préalable de leur famille.

Sur ce dernier point, l’invité de la radio algérienne a fait savoir que l’Agence nationale des greffes, en collaboration avec le ministère de la Santé, est en train de multiplier la création de centres habilités à faire ce type d’opération, dont trois ont déjà été agréés à Blida, Batna et Alger. Revenant, par ailleurs, aux prélèvements d’organes sur des personnes apparentées au malade, ce praticien précise que la nouvelle loi autorise désormais d’élargir «le cercle des donneurs» potentiels, c’est-à-dire aux conjoints, aux frères, aux sœurs, aux pères, aux mères, aux cousins, aux tantes, aux neveux et nièces et jusqu’aux membres de la belle famille.

Évoquant les transplantations rénales, le Pr. Rayan a fait état d’un taux de réussite de 90 à 95 %. «Il ne s’agira plus de se contenter de faire du chiffre, mais d’accorder un plus grand intérêt à l’aspect qualitatif de ces types d’interventions», explique-t-il. Il a, par la suite, annoncé l’élaboration en cours d’une liste des personnes en attente d’une greffe rénale. La liste va regrouper tous les malades dialysés, les enfants en priorité, parmi lesquels, précise-t-il, seront sélectionnés sur des «bases équitables et dans le plus strict anonymat, ceux susceptibles d’être greffables», a-t-il encore indiqué.

L. O. CH

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