Sur les traces de la phalange sanguinaire d’El Ansar

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Les forces combinées de sécurité ont déclenché, avant-hier en début d’après-midi, une opération de ratissage dans la partie est du maquis de Ghrzeroual surplombant les localités de Sidi Daoud et Sahel Boubarak, 45 km à l’est de Boumerdès.Les structures locales de sécurité s’y sont redéployées en riposte à l’attaque meurtrière ayant fait, dimanche dernier, 5 morts dans leurs rangs et 11 blessés, dont l’un aurait rendu l’âme, quelques heures plus tard.Dès notre arrivée hier à Souanine, sur la route de Dellys, des villageois nous montrent ces chemins qui serpentent les collines avoisinantes. On considère, depuis plus de dix ans, ces coins de montagne “comme étant une zone de guerre”.Le GIA, puis le GSPC y ont appliqué la même stratégie pour tenter de soumettre les douars à leur diktat. Ayant pratiquement “des yeux partout”, les hordes islamistes parviennent souvent à échapper aux mailles des forces de sécurité. La persévérance dans la lutte anti-terroriste aura permis néanmoins aux forces de sécurité d’abattre à intervalles réguliers, un bon nombre d’éléments de l’organisation sanguinaire locale dénommée El Ansar. Composée, il y a deux ans de cela, de 250 terroristes actifs, cette phalange n’en compte actuellement, selon des informations recoupées, que 80. Durant ces deux derniers mois, pas moins de 20 éléments du GSPC, dont trois “émirs” ont été neutralisés, toujours à l’est de Boumerdès. Et les structures locales de sécurité n’admettent, c’est le cas de le rappeler, aucune pause dans la bataille livrée à ces hordes sanguinaires qualifiées d’“irréductibles”, “coriaces”. Les batteries de l’artillerie classique étaient d’ailleurs placées, hier encore, dans différents endroits stratégiques des zones précitées. Aucune détonation n’est entendue à l’heure où nous mettons sous presse. L’on précise cependant qu’une unité spéciale de l’ANP avait effectué, quelques heures plus tôt, une opération de reconnaissance dans plusieurs endroits suspects. On cherche le moindre renseignement permettant de localiser avec exactitude le refuge des groupuscules armés ayant planifié le guet-apens d’avant-hier.Incapable d’engager un combat frontal avec les forces de sécurité, ces hordes sanguinaires recourent ici et là, à la moindre occasion mais surtout grâce à certaines complicités à la tactique des bombes artisanales. L’hydre islamiste veut sans doute, à travers ses dernières présences sanglantes (voir nos éditions précédentes), créer un climat d’extrême inquiétude pour se repositionner à sa manière sur l’échiquier politique.L’armée met en place sans cesse de gros moyens pour anéantir ces hordes sanguinaires, les unes après les autres.

S. H.

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