Mohia revient cette semaine

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Le bal sera ouvert par Aziz Chouaki avec sa représentation théâtrale El Maestro, écrite en 1998 est mise en scène par Stina Soliva et Anthony Lesme.La pièce raconte l’histoire d’un chef d’orchestre qui fait voyager ces musiciens par des touches d’images, d’horreurs et de sensations.L’auteur tente de décrire une réalité d’une vie amère, même dans cet univers magique.De la conférences des nuages” de Sara Vidal de son vrai nom Andrée Vidal, d’origine marocaine, est un monologue poétique, interprété par Charles Ribard.La représentation expose le parcours, à la fois, incompris et délicat d’un jeune soldat toujours en quête de guerres et d’adversaires.“Le brave petit soldat” devenu “vieux petit soldat” portait toutes les armes.Il a traversé toutes les guerres à la poursuite de son ennemi.Soliloque d’être, morcellement des souvenirs, dramaturgie des trêves et des corps à corps, composent le poème ironique et cruel de “cet absurde combat qui est le sens même de la vie”. L’œuvre de Sara Vidal est une reflexion à la fois intemporelle et proche de l’actualité sur la guerre.Ce jour d’après (dimanche), le public aura à découvrir la littérature féminine algérienne à travers Paroles de femmes de Sandrine Charlemagne et Stina Soliva.Les comédiennes nous présentent une galerie de portraits de femmes écrivains, poétesses, nouvellistes, qui ont fait le lit de la littérature algérienne contemporaine.Elles veulent expliquer un univers féminins à travers l’extrême sensibilité des âmes.Tant qu’il y aura du soleil est une représentation politique, adaptée par Hamid Aouameur, d’après le roman L’enfer et la folie de Youcef Sebti. L’enfant d’El Milia, assassiné dans la nuit du 27 au 28 décembre 1993, n’a publié qu’un seul recueil.Une sorte de journal de bord (de septembre 1962 à octobre 1966), où sont consignés les souvenirs de la guerre et les désarrois d’une jeunesse paru en 1982.Le regard de cet écrivain sur la folie est loin d’être une rétrospective triomphaliste ou discursive.Tant qu’il y aura du soleil de Hamid Ouameur, épuise de ce grand recueil où des poèmes éclatent sous l’afflux de la douleur et du cri.Une poésie qui dénonce la haine née du colonialisme, de la guerre, de la bureaucratie, des interdits et de l’injustice.Puisque ces premières rencontres ont été organisées, en hommage au grand dramaturge et homme de théâtre feu Mohia, le petit théâtre à la maison abritera, également des montages poétiques interprétés par Mourad Rahmane et Jugurtha Segueni, des reportages vidéo sur Mohia et des tables rondes sur son œuvre et sa vie.Il est prévu, également, durant ces rencontres théâtrales des concerts de la chanson française interprétés par Christian Donati et Giselle Maurizia, ainsi que les œuvres de feu Mohand Ouyahia, présentées par des troupes théâtrales de la région.Comme de coutume, la maison de culture de Tizi Ouzou n’a pas dérogé à sa règle et rendra, ainsi un vibrant hommage à l’immortel Mohia, qui a légué à la postérité des œuvres universelles.

M. Aït Frawsen

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