Le centre de santé de la localité de Fréha qui se trouve actuellement et depuis belle lurette déjà, doit-on dire, dans un état lamentable aura un nouveau look très prochainement. En effet, il sera procédé dans les quelques jours à venir à son aménagement et sa réfection. C’est en tout cas ce que compte faire l’Assemblée populaire de cette commune qui a lancé, dernièrement, un avis de consultation à cet effet, aux différents entrepreneurs. Selon M. Inechekene, vice-président de la même APC, les travaux seront entamés dans une dizaine de jours. Ils consistent en fait au revêtement des murs et toiture, la peinture intérieure et extérieure, la réfection des portes et fenêtres et du réseau électrique entre autres rénovations encore, dont cet établissement affilié, signalons-le, au secteur sanitaire d’Azazga, a grandement besoin. Les habitants de la région qui sont nombreux à y déferler quotidiennement, étant donné qu’il est l’unique centre du genre qui existe sur tout le territoire de la commune de Fréha, doit-on le signaler, ont dû certainement constater en effet, les multiples fissures grosses comme ça, par endroits, qui le déchirent. Les services du CTC l’auront sans nulle doute classé “orange”, voire “rouge”. On se demande d’ailleurs pourquoi n’a-t-on pas pensé plutôt à cette réfection. Selon le personnel qui y exerce, le couloir et la salle d’attente de l’établissement deviennent une “véritable piscine” pour reprendre l’expression de l’un de ses infirmiers, les jours de pluie, tant son toit est complètement usé. Idem pour les portes et fenêtres qui sont pour la plupart déformées. Et ce n’est pas tout. En fait, la remise a neuf de ce centre de santé, qu’on appelle communément ici, le dispensaire de Fréha est un vieux rêve pour ainsi dire et ne peut donc qu’être applaudi par plus d’un à Aït Djennad.Notons, par ailleurs, qu’en plus de la salle de soin, le centre dispose également d’une maternité, d’un cabinet dentaire et d’une salle de consultation médicale. Mais ce n’est pas pour autant qu’il assure une meilleure prestation à la population. Car il se trouve que cet établissement travaille avec un effectif réduit et il manque terriblement de moyens. Ce dispensaire qui couvre pourtant toute une commune ne dispose que de deux infirmiers travaillant à tour de rôle. Ainsi, pour une injection ou un pansement, l’attente peut aller jusqu’à plus d’une heure de temps. Pour les mêmes prestations, le patient est souvent prié d’être muni de pratiquement tout le nécessaire. Ajoutons à cela qu’en jour férié et pendant le week-end, point de médecin de garde. La maternité, quant à elle, est désertée par les futures mamans. “Elles sont devenues rares, celles qui viennent accoucher ici car la population sait qu’on manque de moyens”, reconnaît tout bonnement une sage-femme.Il est à signaler aussi que le centre de santé n’est pas encore doté d’une ambulance. En cas d’urgence, on appelle l’hôpital d’Azazga et on attend, c’est comme si une urgence peut aussi attendre. Cela pour dire que cet établissement a également besoin de beaucoup d’autres choses en plus, bien entendu, de cette réfection. C’est déjà ça…
M. O. Ben Mokhtar