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Toujours près de sept millions d’analphabètes en Algérie

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“L’analphabétisme en Algérie » a fait hier, l’objet d’une conférence débat, animé par Mohamed Bekkouche, directeur général de l’Office national de l’analphabétisation au centre de presse d’El Moudjahid. Lors de cette rencontre, le conférencier a exposé un bilan global de sa politique qu’il juge largement satisfaisant, depuis qu’il est à la tête de cette institution, tout en traçant des perspectives pour la prochaine rentrée sociale. Au cours de sa communication, M. Bekkouche, a fait savoir que l’organisme qu’il dirige, est une institution publique à caractère administrative, dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière, et placée sous la tutelle du ministère de l’Education nationale. Quant au thème de cette rencontre, l’orateur a mentionné que l’ampleur qu’a pris l’analphabétisme en Algérie est vraiment inquiétant. Ceci est confirmé par le taux recensé dans les différentes wilayas du pays. Ce dernier a avancé qu’il est passé de 85% après l’Indépendance à 26 % durant l’année écoulée, soit « près de 7 millions d’analphabètes en Algérie, dont la plupart sont des femmes » a-t-il rajouté, tout en soulignant que le taux d’analphabétisme chez les femmes est plus élevé que chez les hommes (40,33% contre 23,11%). La wilaya de Djelfa est la plus touchée par ce phénomène avec 54,04%, d’après les statistiques faites par l’Office national des statistiques (ONS). Concernant les contraintes que rencontre l’Office national d’analphabétisation, illustre le DG, elles sont relatives aux moyens financiers, documentation, budget… ledit office a désormais, «un budget de gestion de près de 10 milliards de centimes » et malgré cela, « il a pu, avec la collaboration d’autres organisations, prendre en charge plus de 177 594 analphabètes soit 2,5 % du taux global durant l’année en cours. Et pour arriver à prendre en charge 900 000 analphabètes, il nous faut au moins quelque 250 milliards de centimes chaque année », a-t-il conclu.Quant aux perspectives futures et la stratégie de l’office, M. Bekkouche dira, «qu’il est question de réduire le taux d’analphabètes à 50% à l’horizon 2015 », soit une réduction de 3,5 millions d’analphabètes, mobiliser ainsi un réseau dense et fonctionnel de structures, par l’exploitation des potentialités existantes, la rénovation et la modernisation des outils didactiques incluant le recours aux moyens modernes de communication et la préparation de l’étape post-analphabétisation par une initiation et une sensibilisation appropriée à la vie moderne et communautaire. Aussi est-il prévu la création d’annexes de lutte contre l’analphabétisme dans toutes les wilayas afin d’arriver à résorber ce phénomène.

Ziyad Demouche

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