Vers l’adoption d’une Charte pour les peuples du désert

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De notre envoyée spéciale à Dubaï : Wassila Ould Hamouda

Le chef de l’Etat qui est intervenu en fin de soirée a mis l’accent sur la nécessité “de ne pas confondre entre désert et désertification”. Abdelaziz Bouteflika a également demandé aux responsables des pays concernés par la menace du désert de s’unir pour faire face à la désertification.Au-delà de l’aspect organisationnel qui, faut-il le souligner, est loin d être à la hauteur de l’événement en question et laisse à désirer, le programme tracé est riche en la matière et intéressant à plus d’un titre. De nombreuses conférences et festivités sont à l’affiche. Des troupes folkloriques, venant de plusieurs pays ayant un désert à l’image du Maroc, du Niger, de l’Algérie et du Mexique pour ne citer que ceux-la, sont au rendez-vous. Un rendez-vous qui se veut un espace de dialogue et de concertation et également d échange d’expériences dans les différents domaines, notamment ceux ayant trait à la lutte contre la marginalisation des peuples du désert. Les animateurs de ce festival initié par la Fondation déserts du monde FDM, dont le Président est notre ministre de l’Environnement, M Chérif Rahmani, conjointement avec le prix Zaid international de l’environnement, une entreprise émiratie, ont la tâche de sortir avec des recommandations scientifiques efficaces et draconiennes à même de résoudre ou du moins réduire les risques qui menacent les peuples du désert. La pauvreté, la désertification, la marginalisation et le manque des ressources hydriques, constituent le lot de problèmes auxquels sont confrontés les peuples du désert dans leur vie quotidienne. Dans l’optique de pallier au plus pressé et de concrétiser la politique mise en place par la Fondation déserts du monde, soutenue par les services de l’environnement des Nations unies, les organisateurs de ce festival ont plaidé pour l’élaboration d’une Charte pour les déserts du monde. Les grands agrégats de cette dernière sont d’ores et déjà définis dans l’avant-projet réalisé par la FDM et transmis à tous les chefs d’Etat et aux Nation unies. Hier, lors du séminaire qui s’est déroulé dans la région dite El Gjoumaira située en plein cœur de Dubaï, M. Chérif Rahmani, étant l’ambassadeur des Nations unies de l’Année de la désertification prévue pour 2006, a souligné dans son intervention l’importance que revêt cette Charte baptisée « Charte du désert du monde ». A ses yeux, l’application de cette dernière est primordiale. L objectif assigné à cette initiative, dira le président de la Fondation déserts du monde, est de créer des synergies entre les peuples du désert susceptibles d’instaurer une bonne gouvernance. « A travers ce Festival, nous ambitionnons de sortir avec une Charte et essayer d élaborer une plate-forme scientifique qui comportera des solutions à tous les problèmes qui entravent le développement dans les zones désertiques ».Au préalable, le ministre de l’Environnement algérien a plaidé pour l’adoption d’une méthodologie de décentralisation afin de partager équitablement les ressources et les subventions internationales. « C’est de cette façon que nous pourrions améliorer les conditions de vie des peuples du désert et de réaliser des partenariats fructueux qui permettront la préservation des ressources naturelles, dont l’écosystème et les richesses culturelles » a également souligné M. Chérif Rahmani qui, dans la foulée, a indiqué que cette Charte contient une série d’articles, portant sur les questions relatives à la lutte contre la désertification et l’ invasion acridienne, à la préservation des ressources naturelles, telles que la faune et la flore et sur le développement du tourisme archéologique. Les Nations unies, par la voix de leur représentant, M Chafket Kakarel, ont approuvé cette initiative. Ce dernier a dans son intervention, jugé cette dernière de louable. Il a même exprimé la volonté de l’organisation dont il fait partie d’accompagner la Fondation dans ces projets « d’autant plus qu ils sont prometteurs de paix et de développement durable ». Preuve, à l appui, il a fait savoir que les Nations unies ont dégagé une enveloppe financière de 16 millions de dollars pour la lutte contre la détérioration du sol.A signaler enfin que plusieures personnalités ont participé à cette rencontre aux côtés du président de la République à l’image du Président Thabo M’beki d’Afrique du Sud et de représentant du secrétaire général des Nations Unies, M.Lakhdar Ibrahimi.

W. O. H.

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