Première cause de mortalité chez les jeunes

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Environ 231 cas de suicide ont été enregistrés par les services de la Gendarmerie nationale durant l’année 2004. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, le suicide constitue la première cause de mortalité chez les jeunes des 18- 40 ans avec 141 cas en 2004, et la deuxième chez les plus de 40 ans avec 66 cas, ensuite chez les moins de 18 ans avec 24 cas enregistrés durant la même période. Les statistiques ont démontré que 80 % des personnes qui se sont suicidées sont du sexe masculin et 20 % de sexe féminin. La majorité de ces suicides ont été enregistrées dans les wilayas de Béjaïa avec 45 cas, Tizi Ouzou avec 17 cas, Bouira et Boumerdès avec 10 cas, et Tlemcen avec 11 cas. Durant la même période des études ont montré que le suicide est l’action de se donner volontairement la mort. Il résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat. Ces personnes sont de différentes couches de la société algérienne. Ce phénomène touche beaucoup plus les personnes sans profession, ensuite les fonctionnaires, les employés et les étudiants. Les constatations font ressortir que les suicides sont accomplis au moyen le plus utilisé, qui est la pendaison, soit un pourcentage de 70 %, et 30 % sont commis à l’aide d’empoisonnement par arme à feu, arme blanches, des chutes, etc. Le suicide touche une importante couche de la population algérienne. Les unités de la Gendarmerie nationale durant les dix dernières années ont traité 4411 affaires, dont 3342 cas de suicide qui se répartissent entre 2500 hommes et 842 femmes, et 1069 tentatives de suicide. Selon une étude, le suicide constitue bel et bien un phénomène social qui a été analysé par de nombreux sociologues. C’est ainsi que les travaux fondés sur l’approche statistique démontrent que le suicide demeure un comportement plutôt masculin, car le taux de suicide est selon la tranche d’âge, trois à quatre fois moins élevés chez les femmes. Il connaît également des évolutions significatives selon les périodes de l’année ; en hiver, comme au mois d’août il est plutôt rare alors qu’il progresse fortement au printemps. Les conditions sociales sont souvent déterminantes dans l’augmentation sensible du taux de suicide. La majorité des causes du suicide ont été dans chaque cas ignorées selon la même source, du fait que le suicide est considéré toujours comme un acte contraire à l’Islam, aux coutumes et aux traditions. Il reste tabou, car il y a de nombreux cas de suicide non déclarés par les médecins par souci de protéger la réputation de la famille de la victime. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, les raisons du suicide sont le désespoir, les maladies mentales, la dépression nerveuse et les problèmes familiaux.

B. Nawel

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