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Le secrétaire général du HCA tire la sonnette d’alarme

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C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité (HCA), Youcef Merahi, avant-hier, lors de son passage au forum de la Chaîne II de la Radio nationale. Lors de son intervention, M.Merahi a dressé un constat de « carence » dans l’enseignement et la promotion de tamazight. « Nous avons demandé au ministère de nous rencontrer au moins deux fois par an pour faire le point sur la situation. Ils ont une vision bureaucratique de l’enseignement de tamazight », a-t-il expliqué. Il en veut pour preuve la fameuse commission mixte HCA- ministère de l’Education nationale qui n’a pas encore eu lieu. « On les attend depuis 12 mois. Ils déterrent ce dossier en fonction des conjonctures », dira-t-il. Celui-ci a tenu à sonner la sonnette d’alarme. « Nous avions 16 wilayas où tamazight est enseignée. Elles sont actuellement au nombre de 10…Aucun des 568 enseignants de tamazight se trouvant sur le terrain n’est issu de la formation du ministère de l’Education nationale. Si la situation persiste, nous allons consommer l’échec », a-t-il prédit et de recommander : « Si l’en veut qu’elle soit pérenne, il faudrait faire de tamazight une langue comme toutes les autres. » Répliquant à une déclaration de Benbouzid dans laquelle il affirmait « qu’il n y a pas de demande sociale » pour l’enseignement de la langue amazighe, le secrétaire générale du HCA s’est demandé : « Depuis quand nous demandons l’avis de nos élèves pour aller à l’école”? Abordant la question de l’aménagement linguistique, le conférencier s’est montré un fervent défenseur de la transcription de tamazight en caractères latins. « A l’issue de deux colloques tenus à Boumerdès et Sidi Fredj en présence de spécialistes, le HCA est sorti avec des recommandations prônant la transcription de la langue amazighe en latin. La preuve toutes les recherches se font en latin. Cela dit, on n’interdit pas aux gens d’écrire en tifinagh ou en arabe », a- t-il insisté. Plus loin, l’invité de la Chaîne II a plaidé, pour sortir de ce constat de carence, de battre le rappel de tous les gens qui peuvent se lancer dans la promotion de tamazight, de rendre obligatoire son enseignement dans 16 wilayas d’Algérie et de démultiplier la formation de formateurs.

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Hocine Lam

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