l Dans le but de préserver le patrimoine hydraulique, les pouvoirs publics ne toléreront désormais plus les archaïques forages de puits par les particuliers sans une autorisation préalable des services hydrauliques et des autorités compétentes. En effet, il est utile de rappeler que les dispositions réglementaires régissant cette pratique très courante en milieu rural existent déjà depuis belle lurette, mais, face à ces pénuries d’eau potable récurrentes, les ménages n’avaient de choix que de réaliser, leurs propres sources d’eau en procédant au forage des puits au niveau de leurs propriétés tout en faisant fi des lois en vigueur, surtout que les pouvoirs publics acceptaient volontiers de fermer l’œil. C’est donc à partir de septembre que les propriétaires de puits et autres sources d’eau ont été exhortés à se faire recenser auprès des subdivisions de l’hydraulique à travers toutes les daïras de la wilaya de Tizi Ouzou. Bien plus, aucun forage ne sera dorénavant toléré sans autorisation de ces mêmes services. En tout étant de cause, tout le monde aura été averti surtout que des affiches mentionnant ces nouvelles dispositions réglementaires ont été placardées un peu partout. C’est dire enfin que c’est dans le double objectif de mieux gérer le réseau hydrographique de la région, mais aussi d’une gestion rationnelle de l’eau, que les autorités ont décidé de réagir face à cette prolifération de puits “sauvages”. A signaler que dans la daïra de Maâtkas et autres circonscriptions, plusieurs jeunes se sont improvisés sourciers ou puisatiers, proposant leurs prestations de services aux particuliers désirant effectuer des forages. Il faut dire aussi que la cherté des factures d’eau a incité bien du monde à se rabattre sur la réalisation de puits.
Idir Lounès