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Deux commissions pour l’ouverture des frontières

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Le dossier de l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc prendra certainement plus du temps que prévu. Plus qu’une question politique, les deux pays ont décidé d’installer deux commissions de travail consacrées à cet effet. L’information a été donnée hier par Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères lors du forum hebdomadaire du journal arabophone El Bilad. Le chef de la diplomatie, qui a précisé que les deux commissions sont présidées conjointement par le Premier ministre marocain, Idris Jettou, et le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, auront à aplanir tous les dossiers liés à cette problématique. Le premier groupe a la charge d’étudier les questions liées aux affaires consulaires. Elle régulera notamment l’épineuse question de la circulation des personnes entre les deux pays même si une partie de ce dossier est déjà réglée avec la levée, par les deux parties, de l’obligation de visa. La mesure a déjà été prise par le roi Mohammed VI en juillet de 2004 avant d’être rejoint par le président Bouteflika il y a un mois suite au sommet qui a réuni à Alger les deux chefs d’Etat. La deuxième commission, et c’est la plus cruciale, aura à traiter des questions économiques, à commencer par le marché informel. La frontière ouest de l’Algérie est connue pour être une zone de transit des trafiquants de drogue et d’autres trafics, notamment de carburant et de bétails. Plusieurs milliers de têtes d’ovins traversent en effet chaque jour la frontière algérienne pour être vendues au Maroc. Il en est de même pour d’autres produits algériens qui se vendent de manière illégale chez notre voisin de l’Ouest. Le caractère élevé des deux commissions montre l’intérêt que donnent les responsables des deux capitales à ce dossier, que les Marocains veulent régler le plus tôt possible.A signaler enfin que d’après Belkhadem, les questions qui ne pourront pas être réglées par ces deux commissions devront être soumises aux deux chefs d’Etat. Il n’en demeure pas moins que la question du Sahara Occidental sera exclue des discussions. C’est du moins la position de l’Algérie.

Ali B.

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