Statistiques contre lois biologiques

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Par Anouar Rouchi

Même si la science n’en maîtrise pas toujours la nature et les mécanismes, l’univers fonctionne selon des cycles, le tout dans une prodigieuse harmonie. Il en est ainsi du cycle naturel de la matière organique qui régit l’ensemble de la vie sur la planète bleue. De manière schématique, ce dernier se présente ainsi : le monde minéral sert de nourriture au règne végétal, qui sert à son tour à l’alimentation du règne animal, lequel finit après la mort, par se transformer en matières minérales grâce au processus de biodégradation, c’est-à-dire grâce à l’intervention du monde microbien. Le cycle est ainsi fermé. Depuis la nuit des temps, l’homme a cherché à percer les mystères de la nature pour mieux la dompter et la mettre à son service. Le progrès et le confort qui en ont résulté, particulièrement au cours du siècle passé, n’est pas sans dommages sur cette même nature et, partant sur l’ensemble de la planète et les équilibres qui la régissent. Le trou dans la couche d’ozone et la disparition de milliers d’espèces animales et végétales en sont la parfaite illustration. L’homme a fini par en prendre conscience, et le nombre d’espèces protégées ne cesse d’augmenter jour après jour.Sur ce sujet, le niveau moyen de conscience en Algérie n’est pas des plus satisfaisants. C’est pourquoi l’opinion publique générale n’a pas compris que le président de la République ait pris Louisa Hanoune sous son aile protectrice. C’est que cette même opinion publique n’est pas toujours consciente de ce que les trotskistes sont une espèce en voie de disparition qu’il convient, donc, de protéger. Par contre, il y a un domaine dans lequel notre pays est à la pointe du progrès. On sait tous que grâce à la recherche scientifique et au développement technologique, la santé humaine n’a eu de cesse de s’améliorer à travers le monde et, avec elle, la longévité de l’espèce humaine. Mais, force est de constater que si l’homme est arrivé à vaincre la maladie, il n’a jamais pu arrêter la mort. Le seul pays à avoir franchi ce cap impossible ne peut être que le pays des miracles et il s’appelle Algérie. La preuve ?Au lendemain de l’indépendance, en 1962, tous les historiens et les acteurs de la guerre de Libération nationale s’accordent à dire que le nombre des anciens moudjahidine n’excédait pas les 50 000. En 2005, c’est-à-dire 43 ans plus tard, le ministère de tutelle donne des statistiques ahurissantes où il est question de près d’un million d’anciens moudjahidine parmi lesquels une infime minorité, non identifiée est officiellement reconnue comme fausse. C’est donc dans notre pays que pour la première fois, les lois biologiques ont été domestiquées, et la mort, réputée inéluctable, connaît ses premiers échecs. Ni la CIA américaine, ni la DST française, ni le M16 britannique, malgré tous leurs efforts, n’ont réussi à percer le mystère de cette découverte scientifique inédite. Et comme après les moudjahidine, surtout les faux, ce sont leurs enfants, surtout ceux des faux, qui s’apprêtent à bénéficier de la recette miraculeuse, crions en chœur : vive la Révolution !

A. R.

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