“On tente de m’abattre”

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La médiatisation du procès du 6 février dernier qui m’a opposé à l’OPGI de Béjaïa et son but inavoué d’influencer le cours de la justice m’oblige à des éclaircissements que je dois à l’opinion publique.

Aujourd’hui, je comprends mieux le sens profond des mots prononcés par M. Maghlaoui, ministre de l’Habitat, lors d’un séminaire que j’ai animé et qui s’est déroulé les 16 et 17 décembre 95, il disait : “Cette expérience de M. Lakelak est une expérience dérangeante”. Il savait non seulement de quoi il parlait, mais connaissait aussi les capacités de nuisance des barons du bâtiment.

Parce que ce sont ceux-là justement qui ne veulent pas me pardonner d’avoir une nouvelle méthodologie d’organisation et de réalisation qui met fin à leur mainmise sur les gros marchés et par la même sur les gains faramineux et illégaux.

Par cette expérience réalisée à El-Kseur-Béjaïa, on a réussi à diviser les délais de réalisation par dix tout en multipliant les intervenants par le même nombre.

Cette nouvelle façon de concevoir a permis de réceptionner le programme de logements en moins d’une année.

Les coûts de cette expérience sont constitués essentiellement par la main-d’œuvre directe et l’achat des matériaux de construction directement auprès des usines, donc à moindre prix.

Cette expérience réalisée sous le pilotage de mon bureau d’études, concrétisé par un contrat de management, a permis à Monsieur le ministre de l’Habitat de normaliser les coûts et les délais de réalisation au niveau national en fixant les prix du m2 à 14 000 dinars avec des délais de réalisation n’excédant pas douze mois. Ce qui concrètement ramène le prix d’un F3 à moins d’un million de dinars.

Cette normalisation qu’on voulait introduire dans un secteur aussi important que le bâtiment n’a pas manqué d’attirer l’attention des hommes politiques et instances économiques nationales et internationales. Le directeur de la Banque mondiale qui après avoir visité le site d’El Kseur a non seulement donné son satisfecit mais a cité l’expérience comme exemple à suivre pour relancer le bâtiment.

Se sont suivis alors différents séminaires pour la vulgarisation de cette méthode à travers tout le territoire national.

On oublie volontairement aujourd’hui que le directeur de l’OPGI de Béjaïa a reçu toutes les félicitations pour cette expérience justement qualifiée de “dérangeante” par un ministre de la République. On oublie aussi-mieux, on veut taire à tout prix-que cette expérience a permis de multiplier le nombre d’entreprises pouvant accéder au marché public par 10, n’en déplaise aux charognards du bâtiment qui gravitent autour de l’OPGI et qui aujourd’hui s’acharnent contre ma personne pour avoir tenté de les priver de leurs “butins” en privilégiant les intérêts du pays.

Ces barons, souvenez-vous, aidés et relayés par l’ancien président de l’APW de Béjaïa qui a commencé la manipulation, il y a deux années déjà, ces barons savent pourtant que mes honoraires n’ont même pas couvert mes divers frais. Pour une première expérience, j’en ai fait un défi et non une affaire commerciale… c’était une réussite totale.

Une réussite qui a dérangé les plans de ceux qui vivent arbitrairement sur les projets de l’Etat en se permettant toujours de réviser à leur guise les prix de réalisation de leurs projets en s’étalant indéfiniment sur les délais de réception.

Aujourd’hui, je comprends aussi pourquoi le chef du gouvernement de l’époque a demandé au wali de Béjaïa de me dégager une sécurité rapprochée. Je n’en avais pas voulu. Il avait raison, il savait que ce n’était pas un privilège. Douze années après, on tente de m’abattre d’une autre façon.

S’il n’est pas simple de tenir tête à des barons sans scrupule aucun, je ne suis qu’un architecte qui a vendu son savoir-faire et une méthodologie d’organisation, je continuerai néanmoins à me battre sans relâche pour mes idées et à être toujours aux côtés de ceux qui veulent réellement construire l’Algérie de demain.

Ce sont donc toutes ces raisons qui expliquent l’acharnement de ces barons contre ma personne. La médiatisation forcenée d’une affaire somme toute banale me fait poser des questions. Sont-ce les mêmes personnes qui sont derrière pour tenter d’influer sur le cours de la justice ?

Je respecte trop la presse nationale pour le croire et je crois profondément en l’équité de la justice de mon pays.

Par ces précisions, je me sentais seulement le devoir d’informer ceux qui ont été volontairement ou non induits en erreur par des écrits qui ne disaient pas tout.”

N. Lakelak, architecte créateur de richesses

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