Le précongrès en point de mire

Partager

Par Tahar Hamadache*

Conforté par le verdict du tribunal de Tizi Ouzou légitimant les instances issues du 3e congrès national “Lhacène-Bellache” en septembre 2001, à M’sila, le Satef s’est attelé, depuis janvier 2006, à faire valoir de nouveau son statut d’acteur social autonome, agissant et incontournable.

C’est désormais chose faite puisque le ministère du Travail a, par une correspondance officielle adressée au Men en date du 5 novembre 2006, annulé l’objet de la correspondance n°002 du 2 janvier 2002 qui gelait les relations autres qu’informelles avec le Satef du fait d’un conflit interne aujourd’hui définitivement clos.

A partir de là, les démarches en vue de rétablir les relations officielles avec les principaux interlocuteurs publics du Satef (MEN et directions de l’éducation) ont été effectuées. Cette dynamique est appelée à concerner, à brève et à moyenne échéances, tous les partenaires que les projets social, éducatif et social du Satef, tant au niveau national que des sections régionales. Pour ce faire, la disponibilité des partenaires et les exigences concrètes du terrain sont censées constituer les deux critères en dehors de ceux que les statuts et projets du Satef lui indiquent d’observer. La première préoccupation en vue de réaffirmer le statut de force sociale de changement que le Satef ambitionne de ne plus perdre demeure toutefois l’étude des voies et moyens à même de concrétiser dans la durée une saine, généreuse et permanente interaction avec les divers acteurs de l’école (parents, apprenants, travailleurs, administration des établissements) mais surtout de se donner les espaces et les mécanismes en mesure d’éviter, à l’avenir, de perdre dans la nature ses cadres et compétences (militants portés sur la réflexion, principalement au sein des femmes, fondateurs, anciens dirigeants et retraités notamment).

Cette semaine, l’exécutif de la section régionale de Béjaïa (SR-06) a ouvert le bal de la redynamisation du Satef, à la base et pour cause : la SR-06 a été de toutes les causes, de toutes les luttes et de tous les forums, professionnels et citoyens, ces dernières années. Elle a été aussi la plus naturellement immunisée face aux dérives et autres causes de déstabilisation, internes et externes. Ces avantages n’ont pas empêché le bilan effectué à la lumière des nouvelles donnes de faire apparaître de nombreuses tâches urgentes, tant au niveau régional que national et au-delà. Sur le plan régional, il y a d’abord l’impératif d’activer les statuts en vue des mises à jour organiques et structurelles, nécessaires mais jusqu’ici reléguées au second plan du fait de divers facteurs d’incertitude et autres évolutions insuffisamment contrôlables.Le déblocage du compte bancaire, lui aussi gelé depuis 2001, et l’acquisition de sièges pour le Satef, en remplacement de deux perdus suites aux événements de 2001, et l’acquisition de sièges pour le Satef, en remplacement de ceux perdus suite aux événements de 2001 devraient accompagner cette dynamique organique. Celle-ci est appelée à son tour à se généraliser jusqu’au niveau national, selon un échéancier qui attend les dernières retouches avant d’être mise en branle au niveau du bureau national.Lors de cette réunion, la nécessité d’établir une mise à jour de projets, tant social, éducatif que syndicat est aussi soulignée avec forte conviction : un bilan et des enseignements doivent aussi être tirés à la lumière des événements, expérience et évolutions socio-économiques et politiques vécues et actuelles, en prenant en compte les diverses réformes engagées par les pouvoirs publics, en vue de dégager les perspectives de lutte pertinentes et fixer les repères collectifs adéquats pour les étapes en cours et à venir. Un tel programme fait que le pré-congrès de la section régionale se profile déjà à l’horizon.

Pour finir, l’exécutif de la SR-06 a discuté et approuvé la décision du bureau national du Satef de ne plus permettre que des usurpateurs se prononcent au nom de leur syndicat, et de réagir au quart de tour en usant des méthodes démocratiques, pacifiques et légales, tout en confirmant l’association du syndicat Satef à toutes les luttes pour les libertés publiques et syndicales en Algérie.

* Secrétaire national

à l’information et

à la communication au Satef

Partager