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Guerre de leadership au FFS

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Tout porte à croire que ce qui vient de caractériser le conseil fédéral est le prolongement du bras de fer qui a opposé Bouhadef à certains cadres du parti. Deux tendances continuent à se livrer une bataille féroce même si celle-ci connaît une trêve mais à chaque activité ou restructuration du parti, les atavismes refont surface.En effet, la réunion du conseil fédéral élargi aux membres du conseil national tenue hier à la Maison de la culture, s’est terminée presque en queue de poisson, dès lors qu’une bonne partie des sections a quitté les lieux avant terme, précédé de débats houleux à la limite de l’affrontement. C’est en présence de Mustapha Bouhadef, Hamadache, Diaf, Haroun et d’autres cadres que s’est tenu le rendez-vous politique d’hier.Au menu, il s’agissait de restructurer les sections à l’échelle de la wilaya, pour qu’au 31 mars prochain, se fera l’élection du premier secrétaire fédéral du parti en remplacement de Salem Boudjemaâ, dont le mandat est expiré le mois de novembre.Le clan de Karim Tabou, membre de l’exécutif national, ne cesse d’opérer un forcing politique et mise beaucoup sur le fédéral de Tizi Ouzou, qui ne doit aucunement être en opposition de phase avec la symphonie de la direction nationale. C’est d’ailleurs ce qui a justifié le placement de Salem Boujemaâ à ce poste depuis l’été dernier, et la mise sur la voie de garage de Mourad Kacer qui privilégie les valeurs démocratique et la concertation avec la base pour toutes décisions stratégiques et politiquse de remise sur rails du parti, dont la matrice géographique déterminante n’est autre que la Kabylie. D’abord la colère et le brouhaha qui se sont installés sont causés par la désapprobation de la nouvelle formule de restructuration en zonales abandonnant le schéma communal. Cette nouvelle proposition, est formulée par une commission ad hoc en charge de préparer l’élection du nouveau fédéral le 31 mars prochain. Cette façon de faire est très mal appréciée par l’écrasante majorité des sections qui ont senti le tournis, en soupçonnant une manœuvre pour coudre dans la forme voulue, le futur conseil fédéral. De là, les débats ont pris une tournure, non seulement non consensuelle, mais en compromettant la retrouvaille et finir en éclipse.Pour rappel, au feuilleton de l’été dernier, Mourad Kacer, fédéral de l’époque, et l’ensemble des sections, ont carrément pris parti en faveur de Bouhadef, via une motion de soutien publique et ce n’est que l’arbitrage de Hocine Aït Ahmed. qui a permis à la crise de se différer mais pas dépassée. Depuis, aucune sortie publique du parti n’est à signaler, hormis quelques efforts individuels de militants où d’élus, qui permettent de parler du FFS, à l’instar du P/APC de Tizi Ouzou, qui par son combat a fait récupérer au FFS la commune de Tizi Ouzou, sinon, une gravissime traversée du désert a frappé le parti en dépit d’un retour à la normale des conditions politiques dans la région. Le malaise est profond, avouent beaucoup de militants et tout justificatif est tributaire d’un débat de fond dans les structures, déclarent certains cadres. Le statu quo et l’inertie sont désormais régis en mode d’emploi, à défaut de voir le parti dépasser les pesanteurs de la crise du choix et d’une ligne, appuyés de mécanismes politiques démocratiques et modernes.

Khaled Zahem

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