Pas de hausse du prix du pain, avec ou sans grève

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Tout en coupant court à leurs espérances, le gouvernement soutient également qu’’’aucune grève ne changera sa position de refus d’augmentation du prix du pain, élément important dans la consommation des citoyens’’. En revanche, il atteste que l’Etat, pour répondre à leurs doléances, leur garantira la fourniture de la farine “sans hausse de prix de ce produit”, lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction. Comme réaction, les boulangers déçus de la réponse de leur vis-à-vis décident de maintenir leur mot d’ordre de débrayage. Ce qui fait, qu’il n’ y aura pas de pain ni aujourd’hui ni demain. Tous les boulangers affiliés à l’UGCAA, au nombre de 170 000, fermeront rideau à en croire M. Benabdessalem, porte-parole de cette corporation, contacté hier par nos soins. Ce dernier a justifié la décision d’aller jusqu’au bout de leur menace par ’’l’absence de tout dialogue et contact avec les autorités publiques’’. Concernant la proposition du gouvernement de maintenir le prix de la farine, elle constitue un non-évènement pour les boulangers. ’’Le gouvernement ne nous a rien apporté de nouveau. Ce dernier maintient le même discours depuis juin 2004’’, a souligné M. Benabdessalam. Ce dernier a indiqué que le maintien du prix de la farine ne résoudra en aucun cas leurs problèmes. Il a rappelé que le prix du pain tel qu’il est administré actuellement est loin du prix réel de cette denrée alimentaire. Et par conséquent, ’’les boulangers travaillent à perte car leur marge bénéficiaire est minime’’ a réitéré notre interlocuteur avant d’enchaîner que “le prix du paix devrait être supérieur à 11,5 DA la baguette si nous prenons en compte les toutes récentes augmentations des prix qui ont été décidées sur les produits alimentaires’’. Rétorquant sur les menaces du gouvernement qui a souligné dans le même communiqué qu’il ’’n’hésitera pas à user de tous les mécanismes de contrôle que confère la loi aux pouvoirs publics pour préserver les intérêts des consommateurs et que la liberté d’entreprise ne saurait aboutir à une liberté sauvage’’, le porte-parole des boulangers a déclaré que cela ne leur fait nullement peur dans la mesure où ils (boulangers) ont toujours été contrôlés. A la question sur leur prochaine action, M. Benabdessalam a souligné que la base se réunira prochainement.

Wassila Ould Hamouda

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