Il s’agit donc, selon le ministre de revoir à la baisse cette onéreuse facture, d’autant plus que l’Algérie a les moyens de le faire. ’’Nous pouvons subvenir à nos besoins estimés à 3 milliards de litres par an, soit l’équivalent de 100 litres, par personne et par an’’, explique. M. Barkat. Pour 2004, l’Algérie a produit, estime le ministre, 2 milliards de litres, mais seulement une quantité évaluée à 160 millions de litres, a été collectée. Il y a un large déficit en matière de collecte de la production à combler.Le ministre invite à cet effet les jeunes à investir dans ce créneau en se dotant de petites unités de collecte.Le lait est d’ailleurs avec les céréales, les seuls produits qui bénéficient de subventions de la part de l’Etat.A titre d’exemple, il existe des subventions pour le fourrage pour chaque vache laitière, mais aussi une subvention de 7 DA pour chaque litre de lait produit, et une autre de 2 DA pour toutes les industries utilisant le lait produit localement. L’on apprendra également qu’on a importé 37 000 génisses pleines, races destinées à la reproduction de vaches laitières. Par ailleurs, selon M. Barkat, une quantité de 540 tonnes de sous-produits laitiers a été exportée.D’autre part, le ministre de l’Agriculture indiquera que le patrimoine national en arbres fruitiers a pratiquement doublé en 4 ans, passant de 517 000 ha en 1999 à plus de 900 000 ha en 2004.D’autre part, il convient de signaler que la production céréalière nationale a atteint pour la campagne précédente 40 millions de quintaux. ’’Nous avons accumulé des stocks importants en céréales’’, rassure M. Barkat. Il annoncera également que 100 000 exploitations agricoles sont devenues bancables. ’’J’invite les autres banques à venir vers nous, car le développement agricole est devenu économique’’, affirmera le ministre en insistant sur les dividendes à en tirer en termes d’investissement dans notamment les industries de transformation des produits agricoles. M. Barkat se dit favorable à la création d’une banque à vocation exclusivement agricole.En évoquant le soutien dispensé par l’Etat au secteur de l’agriculture Saïd Barkat avancera le chiffre de 94 milliards de dinars pendant 4 ans. Sur la très médiatisée et la non moins épineuse question du foncier agricole, le ministre de l’agriculture avancera le chiffre de 160 000 ha détournés de leur vocation agricole depuis 40 ans. ’’Il est grand temps d’y remédier en mettant de l’ordre’’, affirmera-t-il, en espérant que la nouvelle loi concoctée par les pouvoirs publics pour régler définitivement ce problème, changera les choses.Pour ce qui est de la lutte contre le criquet pèlerin, le ministre dira que l’Algérie a acquis de l’expérience en la matière, en y mettant aussi les moyens à la hauteur de la gravité du fléau. Ainsi la capacité de traitement est passée de 9000 ha/j l’année dernière, à plus de 300 000 ha/j pour cette année. ’’1,6 million d’hectares ont été traités cette année. Il reste certaines poches à éliminer, notera M. Barkat.
Elias Ben