Le MDS ou le baptème des urnes

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Le Mouvement pour la démocratie sociale (MDS) a, par le biais de son secrétaire général, Ali Hocine, ouvert, avant-hier sa campagne, à partir de l’hôtel Hammamet à Ain Bénian(Alger), par une conférence de presse, juste après un recueillement sur la tombe du regretté El Hachemi Cherif, au cimetière de Miramar.

Ce parti, qui forme avec l’UDR de Amara Benyounès et ANR de Réda Malek le pôle républicain, s’est présenté aux élections législatives du 17 mai prochain, et ce, pour la première fois depuis la création du MDS, avec ses propres listes. « C’est seulement pour des raisons techniques, et aussi faute de temps, que nous avons présenté nos propres listes », avant d’ajouter « nous sommes toujours alliés avec l’ANR et l’UDR ». A ses yeux, son parti forme effectivement ce pôle républicain, quoiqu’il ait ses propres listes.

Dans la foulée, il a présenté la liste d’Alger, qui sera chapeautée par Mhend Kacemi, un haut fonctionnaire de la wilaya d’Alger. « Nous sommes présents dans 27 wilayas », a-t-il indiqué, justifiant que dans d’autres wilayas, le facteur temps et l’inexpérience de son parti n’étaient pas en sa faveur. « Notre parti manque d’expérience dans ce genre d’élection, puisque c’est la première fois qu’il participe, mais aussi le temps qui était serré », a-t-il souligné. Toujours dans le même contexte, le premier responsable du MDS a tenu à préciser que tous les candidats de son parti, au nombre d’ailleurs de 300, sont issus de différentes couches sociales. « Nos listes comptent un nombre important de femmes, issus de diverses catégories sociales », a-t-il soutenu. Pour ce qui est du programme de son parti, il s’agira, selon le l’orateur, d’« un combat », contre la mondialisation et le libéralisme sauvage.

Le MDS, renchérit-il, propose une alternative à cette politique économique, et a, toujours été un partisan de l’amélioration des conditions de vie. A titre de propositions, il énumère celles relatives à la hausse des salaires, la répartition équitable des richesses du pays, mais surtout le SNMG, qui ne doit être, selon lui, en deçà de 25 000 DA. « Avec 150 milliards de $, prévu dans le cadre du soutien à la relance économique, nous sommes outrés qu’il y ait 50% d’enfants mal nourris » a-t-il martelé. A cet effet, Ali Hocine, a déclaré que le parti de feu Hachemi Cherif va axer, durant cette campagne, son travail sur la proximité, en allant vers la base, pour, dit-il, recueillir les doléances de la population. Par ailleurs, tout en appelant la société civile à s’impliquer davantage dans ces joutes électorales, le conférencier a plaidé pour la fin de la légitimité historique. « Il faut désormais aller vers la légitimité démocratique », soutient-il.

A une question pour connaître la position de son parti concernant la révision de la constitution, le SG du MDS dira que le parti qu’il dirige est favorable à cet amendement, mais à sa manière. « Il faut absolument séparer l’Islam de la vie politique », ajoutant au passage, que si le MDS part aujourd’hui aux élection, c’est que le terrorisme est quasiment battu.

Enfin Ali Hocine déplore et dénonce les derniers attentats qui ont visé la capitale.

Salah Benreguia

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