Accueil National 12 000 vieilles personnes placées dans des centres d’accueil

12 000 vieilles personnes placées dans des centres d’accueil

1526
- PUBLICITÉ -

Djamel Ould Abbas, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale a explicitement souligné que son département est prêt à payer pour que ceux qui ont abandonné leurs parents les récupèrent. Une campagne de sensibilisation est d’ores et déjà lancée, a en outre souligné ce dernier, qui est intervenu hier lors de la journée d’étude organisée à l’hôtel El Djazair à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la famille.L’orateur ajoute que l’opération du ramassage des personnes n’ayant pas de toit, les SDF, est actuellement en cours. « Notre objectif est de recaser tout le monde mais notre souci majeur est d’arriver à réintégrer ces personnes dans leur propre famille, de leur donner une deuxième occasion pour avoir la chaleur familiale qu’ils ont perdue », estime Ould Abbas, qui précise dans la foulée que pas moins de 12 000 personnes de troisièmes âge sont placées dans des centres de prise en charge, au nombre de 28, répartis à l’échelle nationale. Sont-ils suffisants ou pas ? Le problème n’est pas là.Il réside, par contre, dans le fait que ces centres, par la force des choses et surtout à défaut d’une réglementation rigoureuse, ont été déviés de leur principale vocation. Ils sont devenus beaucoup plus des foyers d’accueil pour personnes handicapées, surtout celles affectées mentalement, a attesté M. Ould Abbas. Le comble dans tout cela, c’est qu’il y a eu des cas où des personnes valides finissent par perdre la raison à force de côtoyer ces malades car elles sont casées sous le même toit. C’est le cas de khalti Sakina, 80 ans. Abandonnée par sa propre progéniture, après leur avoir légué sa maison, celle-ci a fini très mal. C’est pourquoi d’ailleurs, le premier responsable du secteur a plaidé pour la spécialisation des centres d’accueil pour personnes agées. Selon lui, le ministère de la Santé doit intervenir pour la prise en charge des personnes handicapées car cela relève de son ressort, a estimé le ministre de la Solidarité. Ce dernier met l’accent également sur la nécessité de mettre en place un mécanisme drastique qui veillera à l’application des lois régissant cette question relative précisément à la prise en charge des personnes du troisième âge. « Il y a une inadéquation dans l’application des lois « , a-t-il déploré.A la question de savoir si le phénomène de l’abandon prend de l’ampleur dans notre pays, l’orateur a affirmé le contraire.  » Il est en régression remarquable « , a-t-il avancé. Celui-ci a précisé que la prise en charge d’un vieux revient à l’Etat à 500 DA par jour. Il y a lieu également de souligner, dans ce contexte, qu’un Comité national pour la protection et le bien-être des personnes âgées a été mis en place en 1999. Ce comité interministériel possède trois principales missions, à savoir l’information, la sensibilisation et la préservation de la santé. Moult associations œuvrent également pour la même cause.L’Association d’aide et de soutien aux personnes âgées, pour ne citer que celle-ci, créée en 1988 et dirigée par Mme Zerouki, a participé à maintes reprises dans des journées d’étude et initié une série de débats thématiques à même de solutionner les problèmes que subit cette frange de la société. Par ailleurs, le ministre de la Solidarité a profité de cette sortie médiatique pour annoncer qu’à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant qui coïncide avec le 1er juin, son département prévoit de réunir tous les enfants victimes de la tragédie nationale et d’organiser un séjour à Alger en leur faveur.

Wassila Ould Hamouda

- PUBLICITÉ -
- PUBLICITÉ -