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60 milliards de dollars et des interrogations

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En effet, les plus grandes puissances mondiales, se sont entendues cette année, à l’issue de leur récent sommet en Allemagne, de verser un montant de plus… de 60 milliards de dollars. Une question, cependant, revient sur toutes les lèvres : Quand les riches de ce monde, viendront-ils au chevet des pauvres, vivant dans le même monde mais à quelques milliers de kilomètres ? Le continent africain, puisque le destin l’a « choisi », pour être le fief des tous les malheurs du monde, espère toujours cette aide. Une longue et amère attente. Celle-ci durera-t-elle encore longtemps ? Seul Dieu le sait ou plutôt les nantis. Cette année et à l’annonce en grande pompe d’allouer une aide estimée à 60 milliards de dollars, plusieurs organisations ont manifesté leurs mécontentements juste après le verdict. « Année après année, le G8 n’en finit plus de se contenter de proclamations, creuses qu’il n’a nullement l’intention de tenir » a déploré le comité pour l’annulation de la dette du Tiers-monde (CADTM). Pour sa part, le Comité de progression pour l’Afrique (Africa Progress Panel, APP), présidé par l’ancien secrétaire général de l’organisation des Nations unies ( ONU), a demandé, hier, aux dirigeants des pays les plus industrialisés du G8 de « concrétiser » leurs engagements en matière d’aide à l’Afrique. « Le G8 doit continuer à renforcer ses résolutions pour mettre en œuvre les engagements avec des projets et des actions concrets » a indiqué un communiqué, émanant de cette organisation publié, hier, à Accra (Ghana). L’ex-numéro 1 de l’ONU, lequel a régné pendant 9 ans (1997-2006) au sein de la plus grande organisation mondiale, a lancé cette association juste après le sommet du G8 à Greeneagles (Ecosse) en juillet 2005, où les plus grandes puissances mondiales s’étaient mises d’accord sur une augmentation de l’aide au développement de l’ordre de 50 milliards de dollars d’ici 2010, la moitié devant revenir à l’Afrique. Mais l’appel de Kofi Annan à ce que les promesses des riches soient concrétisées, est à prendre en considération, d’autant qu’il demeure parmi les meilleurs experts de ce genre de questions, et il connaît parfaitement les véritables intentions de ces dirigeants. Pour ce qui est de l’appel d’hier, il va droit aux gouvernement des pays africains, afin de « rédiger des programmes plus efficaces ». En tout état de cause, le continent africain, dont lequel des milliers de personnes meurent, pour beaucoup d’entre eux des suites de maladies tuberculose, malaria, sida, n’ayant pas accès aux soins (puisqu’un malheur ne vient jamais seul), sans oublier la misère quotidienne, se trouve face à un double et cher rêve, c’est, primo celui de voir le jour où les dirigeants de ces puissances passer réellement à l’acte, et secundo recevoir cet argent, afin d’en profiter et de se mettre à l’abri de cette hécatombe. Une chose est sûre, certaine même : ces millions de citoyens, qui se sentent déjà coupables d’être nés Africains, ne profiteront jamais, de cette aide. Et pour cause, le jour rêvé, verra une part, pour ne pas dire une moitié de ces pauvres, dans l’au-delà.

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Salah Benreguia

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