18 mois de salaire fictif

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L’affaire qui s’apparente fort à un scandale est mise à nue par la direction du CHU elle-même concernant la “rémunération à tort” d’une surveillante médicale exerçant au sein du service traumatologie. Dans une note interne n°356, dont nous disposons d’une copie, adressée le 14 du mois en cours par le directeur d’unité de l’hôpital, il a été relevé qu’“après contrôle, il s’est avéré que l’intéressée n’a pas repris le travail depuis le 28/12/2003 et ce, suite à une hospitalisation en chirurgie”.Le hic dans cette affaire, avance-t-on, est que cette surveillante médicale continuait à percevoir son salaire auprès de l’employeur mais aussi a bénéficié de la couverture sociale inhérente à ce genre de situation. Mieux, la personne incriminée, ajoute-on, a bénéficié durant toute cette période de convalescence des différentes primes dont celle de contagion.La note précise ainsi qu’ “un échéancier de remboursement doit être établi par le bureau de la solde”.Selon des sources sûres, l’implication de plusieurs personnes n’est pas à écarter. Le fil pourra même mener à l’époux de cette surveillante qui n’est autre que le chef du Syndicat autonome des travailleurs de l’hôpital (SAT). Celui-ci, qui a de l’influence au sein des œuvres sociales du CHU, est l’objet de sérieuses critiques proférées par les travailleurs qui lui reprochent plusieurs torts, notamment depuis la fameuse mise à l’écart du directeur, le Dr Mansouri. Mardi dernier, lors d’une assemblée générale du SAT, le responsable de cette organisation a été interpellé publiquement sur l’affaire de son épouse et sur les largesses dont elle aurait bénéficié. La sortie des membres de l’AG se voulait une manière de désapprouver le chef de leur syndicat et de tenter par la même de l’écarter des affaires des œuvres sociales. Les travailleurs de l’hôpital ne cessent depuis plusieurs mois de réclamer les bilans de gestion. Il n’est donc pas à écarter l’imminence d’une audit à l’effet de mettre au clair la gestion financière de ce service, assure-t-on.

M. A. T.

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