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Smaïl Mira devant le juge d’instruction

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On apprend de sources sûres que l’affaire de l’assassinat du jeune Kamel Saâdi par le député et chef patriote Smaïl Mira serait, désormais, entre les mains du juge d’instruction près le tribunal d’Akbou, wilaya de Béjaïa lequel aurait auditionné, avant-hier, les témoins des différents protagonistes dans l’affaire. Selon les mêmes sources, le juge aurait auditionné l’accusé du meurtre, le député Smaïl Mira dont on ignore jusqu’à maintenant s’il jouit encore de l’impunité parlementaire ou s’il l’a abandonnée de bon gré, comme le prétend la rumeur publique. D’autant plus que certaines sources affirment que Smaïl Mira avait proposé au Président de l’APN de lui retirer l’immunité parlementaire afin de permettre aux juges d’écouter sa version des faits. Ceci aurait permis, toujours selon les mêmes sources, au juge d’interroger le député et les témoins.

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Notons aussi que jusqu’à une heure tardive du soir d’avant-hier, aucune décision n’avait encore résulté des audiences au tribunal d’Akbou. Les mêmes sources affirment, par ailleurs, que l’audience coïncide avec les efforts de quelques sages de la région afin de confiner l’affaire et substituer le principe de la réconciliation entre les deux familles tout en laissant les autres détails à la justice, seule institution habilitée à trancher définitivement dans l’affaire.

Rappelons que le crime a eu lieu le 27 juin dernier mais n’a été mis au grand jour que le jour du décès de la victime qui a succombé à ses blessures le 13 juillet. Les deux familles ont tenté de taire l’affaire afin d’empêcher sa politisation par quelques partis de la région.

Rappelons aussi que ni l’une ni l’autre des deux versions avancées n’a pu être confirmée ou infirmée jusqu’à ce jour. Smaïl Mira prétend que le meurtre n’était qu’un regrettable accident suite à un accrochage entre lui et la victime alors que certaines sources affirment que Kamel Saâdi, avant son décès, avait confié à sa famille que c’était un meurtre prémédité.

Il reste donc à la justice de réunir tous les éléments, les analyser et en constituer une constante base de données qui permettra aux juges de trancher dans l’affaire. Mais la question qui se pose: L’accusé étant un député et la victime n’étant qu’un pauvre citoyen ordinaire, justice sera-t-elle rendue ?

Sarah Haidar

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