Pilonnage et quadrillage des maquis d’El Azla

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Les maquis d’El Azla coïncés entre Béni-Amrane et Thénia, 25 km au sud-est de Boumerdès, était hier encore le théâtre d’une grande opération militaire.

Agissant sur la base de leurs agents de liaison et sans doute aussi suite à des aveux soutirés à pas moins de deux redditionnistes de l’ex-GSPC, signalés durant ces deux dernières semaines, les forces combinées de sécurité ont donc accentué leur pression sur les coins de montagne précités.

Entre 9 h et 12 h, de nombreux endroits suspects y ont été bombardés à l’arme lourde. Les explosions entendues, ici durant trois heures à intervalles réguliers, résulteraient du déminage systématique des sentiers, a-t-on assuré.

C’est devenu presque un rituel, l’armée intervient dans les zones sensibles pour déminer, les abords des sentiers et «sécuriser d’autres passages où l’on courait le risque de tomber, dit-on dans des faux-barrages». Le bilan des frappes d’hier n’est pas encore établi à l’heure où nous mettons sous presse. Les forces de l’ANP maintiennent cependant leur pression dans le fief de l’ex-GSPC, jouxtant de nombreux douars.

Il y a moins, de deux semaines, deux terroristes ont été mis hors d’état de nuire, alors qu’ils s’apprêtaient à racketer un commerçant au village avoisinant d’Ath-Khelifa. Sur le versant ouest, piste après l’embouchure de Oued Henni, les colonnes de l’ANP, malgré la forte canicule, sillonnent sans cesse les axes routiers reliant Béni-Amrane et Ammel à Chabet El Ameur. Guérites et cantonnements y sont installés, par ailleurs, tant du côté de Si-Mustapha, qu’au sud de Boudouaou, pour la sécurisation des hameaux isolés. Stratégie appliquée après trois interventions militaires qui se sont soldées, au total, par la destruction, durant le mois de juillet, de huit casemates en plus du désamorçage d’une cinquantaine de bombes artisanales et la récupération d’un arsenal de de guerre.

Après un black-out total, l’avant-veille du week-end, sur les résultats d’un redéploiement des forces de sécurité à la lisière des Issers, l’on parle maintenant en termes à peine voilés du début du démantèlement d’un réseau de soutien à l’islamisme armé, suite à la neutralisation d’un élément de l’ex-GSPC. Exploitant la moindre indication fournie par les repentis ou d’autres terroristes capturés, les forces locales de sécurité s’assignent l’objectif principal d’anéantir au plus vite les hordes sanguinaires. Presque une année après l’expiration officielle du délai accordé aux terroristes pour toute repentence, dans le cadre de la politique de réconciliation nationale, la soldatesque locale, d’El Qaïda montre encore ses capacités de nuisance. A l’est de Boumerdès, précisement dans l’agglomération rurale de Amarna relevant de Sahel Boubarak, un entrepreneur a été victime, dimanche dernier d’un rapt terroriste. L’otage, répondant aux initiales B. R. (50 ans environ) sera relâché lundi dernier à la nuit suivante, contre une forte rançon, a-t-on signalé.

Salim Haddou

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