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Journée d’étude sur l’hygiène en milieu hospitalier

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Une journée d’étude sur l’hygiène des hôpitaux et “le bon usage des antibiotiques dans la lutte contre les infections nosocomiales” a eu lieu mercredi à l’hôpital Nedir de Tizi Ouzou en présence d’éminents professeurs de renommée mondiale.Cette manifestation organisée par le CHU de Tizi Ouzou en collaboration avec les laboratoires américains MSD (Merck Sharp and Dhome) a pour but de cerner la stratégie adéquate dans la lutte contre les infections qui touchent le système respiratoire des patients admis dans les hôpitaux.Le sujet qui a prédominé les communications et débats a porté sur l’hygiène dans les hôpitaux et les moyens humains et matériels nécessaires pour lutter contre les infections et contaminations qui surgissent en milieu hospitalier.A ce titre, le Pr. Jérôme Robert de l’hôpital “La pitié Salpetrière” de Paris a présenté deux communications. L’une, préventive, a porté sur “la place du lavage des mains dans la prévention des infections nosocomiales : lutte contre des bactéries multi-résistantes” et l’autre sur “l’importance pronostique de l’adéquation de l’antibiothérapie probabilistes dans les infections sévères de réanimation”.L’objectif, selon les organisateurs, est de mettre l’accent sur l’hygiène dans les hôpitaux et le bon choix d’un antibiotique approprié pour combattre ce genre d’infection. D’ailleurs, les représentants algériens des laboratoires MSD ont tenu à présenter le “Tienam”, une sorte d’antibiotique qu’ils jugent efficace.Mourad Amyoud, TSS en réanimation médicale au CHU de Tizi Ouzou a excellé dans son exposé ayant pour thème “Analyses du risque infectieux en réanimation médicale du CHU de Tizi Ouzou : proposition de recommandations”. Celui-ci se basant sur un cas d’hospitalisation dans ces services a révélé les surcoûts du traitement de cette infection nosocomiale. Il cite ainsi l’exemple d’un jeune patient de 24 ans hospitalisé durant 120 jours dont le coût global de sa prise en charge était de 277 230 DA, soit 2 300 DA/jour.Cette approche sous-entend que le manque de prévention et d’hygiène en milieux hospitaliers résultent, inéluctablement, des factures salées que l’institution devra prendre en charge.L’on se demande d’ailleurs si les hôpitaux algériens sont en mesure de faire face à ce type de dépenses multipliés par plusieurs cas annuels alors que les enveloppes allouées par le ministère de la tutelle restent très limitées. D’autant plus que l’essentiel de l’argent affecté dans le cadre de la réforme hospitalière est destinée à l’équipement. Un questionnement auquel M. Amyoud a répondupar l’affirmative. Mais pour lui, l’important est de mettre l’accent sur la prévention avant de parler finance.

M. A.T.

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