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Manifestations contre le système : 52e mardi de marches

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Plusieurs centaines de citoyens ont battu, hier, le pavé à travers les villes de Kabylie à l’occasion de la traditionnelle marche antisystème du mardi.

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Dans la ville de Bouira, cette nouvelle marche, entamée à partir de la place de l’Indépendance, s’est poursuivie jusqu’au principal campus de l’université Akli Mohand Oulhadj, où plusieurs dizaines d’étudiants ont rejoint la manifestation à l’occasion de leur 52ème marche. Cette dernière s’est poursuivie jusqu’à l’esplanade de la maison de la Culture Ali Zamoum. Au cours de cette marche, les étudiants et citoyens ont réitéré leur attachement à une «véritable transition démocratique» et au «départ de l’ensemble des figures de l’ancien système du président déchu». Les manifestants ont aussi appelé à la libération de l’ensemble des détenus politiques. Les marcheurs, qui étaient munis du drapeau national et de l’emblème amazigh, ont également appelé à l’indépendance de l’appareil judiciaire et à plus de liberté pour les médias et le mouvement associatif.

Avant de se disperser dans le calme, les manifestants, qui ont improvisé un rassemblement, au niveau de l’esplanade de la maison de la Culture, ont appelé l’ensemble des citoyens de la wilaya à participer massivement à la prochaine marche du vendredi, laquelle coïncidera avec le premier anniversaire du mouvement populaire. A Béjaïa, et comme chaque mardi également, une manifestation antisystème a été organisée, hier, dans les rues de Béjaïa ville. Ainsi, des centaines de manifestants entre étudiants, enseignants universitaires, fonctionnaires de plusieurs secteurs et des animateurs du pacte de l’alternative démocratique ont battu le pavé pour réitérer leurs exigences pour un 52e mardi consécutif de contestation. Moins nombreux que la semaine dernière, les marcheurs ont réclamé, encore une fois, la libération des détenus d’opinion, tout en récusant toute légitimité au pouvoir en place.

Alors que les étudiants, les enseignants et les ATS de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont entamé leur marche depuis le campus de Targa Ouzemmour, les fonctionnaires des différents secteurs de la fonction publique, regroupés au sein du PAD, se sont donné rendez-vous sur l’esplanade de la Maison de la culture avant de rejoindre la marche. Scandant des slogans hostiles au pouvoir, les marcheurs ont notamment exigé la satisfaction des revendications de la rue à travers «une transition démocratique sur la base d’un processus constituant et le respect des libertés démocratiques». Après avoir sillonné les principales ruelles du chef-lieu de wilaya, les manifestants se sont dispersés dans le calme. A noter que la ville de Tizi-Ouzou a aussi abrité une manifestation similaire qui comme d’habitude s’est déroulée dans le calme.

Oussama Khitouche, F. A. B. et Amar A.

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