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Le désengagement de l’Etat

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L’Etat ne prévoit pas de dépenser le moindre sou vaillant pour l’entretien des pistes et des aérogares. ’’Les chapitres 533 relatifs à l’entretien des aérodromes, et même le chapitre 527 traitant des travaux urgents n’ont pas été dotés dans le cadre de la loi de finances 2005’’, apprend-on d’une source bien au fait de la question.Les directions des travaux publics, précise notre source, ont été invariablement instruites de surseoir à toute dépense de réfection ou programmation des travaux comme cela se faisait auparavant.’’Ça aurait pu tout aussi bien tomber sur Boussouf et même sur Houari Boumediène. Abane Ramdane n’a décidément pas de chance’’, ironise notre source. L’aéroport international d’Alger n’est pas excepté par les nouvelles dispositions (ou plutôt les non-dispositions) budgétaires. Il serait même arrivé, ce qui est un acte surérogatoire, que les DTP ’’conseillent’’ aux EGSA de rechercher des gisements financiers auprès de leur propre tutelle. Si le département de Omar Ghoul est désormais ’’dépouillé’’ des tâches d’entretien et de réfection des pistes et aérogares, la loi ne précise pas pour autant pour qui elles sont éventuellement affectées. Une situation qui consigne un clair désengagement de l’Etat.Il semble que s’agissant de l’aéroport Abane Ramdane, brusquement fermé au trafic international en raison de la détérioration d’une partie du tarmac, les pouvoirs publics ont eu recours à des expédients juridiques pour parer au fait accompli.Après avoir invoqué une ’’incapacité’’ en fait strictement conforme à la loi, la direction des travaux publics de la wilaya de Bgayet trouve enfin un budget disponible une fois que le mal est fait. A la wilaya, on se contente d’évoquer en ce sens un ’’budget spécial dans le cadre du sectoriel’’, ce qui confirme l’hypothèse d’une gymnastique juridique.Ce qui arrive aux aéroports rappelle étrangement la situation faite à Sonelgaz. Pour ouvrir le secteur de la production d’énergie électrique aux capitaux étrangers, le gouvernement décide de geler tous les projets d’investissement public de façon à dégager une marge de déficit susceptible d’être occupée par de nouveaux opérateurs. En 2003, on percevait enfin qu’il y a loin de la théorie à la pratique. Le pays découvre les black-out et les délestages, tandis qu’aucun investisseur, de quelque secteur que ce soit, n’a souhaité s’installer dans un pays en panne de courant.

M. Bessa

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