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Des mesures pour sauvegarder le patrimoine amazigh

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Après deux journées de travaux, le colloque du Haut Commissariat à l’amazighité sur le patrimoine immatériel amazigh a pris fin jeudi. A l’issue de ce colloque de nombreuses recommandations ont été lues. Dans un communiqué lu lors de la cérémonie de clôture du colloque, il est rappelé que durant deux journées de travaux, “nous avons écouté avec beaucoup de plaisir et d’intérêt l’ensemble des en communicants, qui ont présenté des exposés très riches en informations et connaissances, en recherches et expériences, en relation avec le patrimoine culturel immatériel amazigh. Ces différentes interventions ont été enrichies par de multiples questionnements de la part des participants et ouvert des pistes de recherche pour la collecte, la conservation et la diffusion de ce patrimoine”. Assad Si El Hachimi, directeur de la promotion culturelle au HCA, a précisé qu’un ensemble de recommandations a été dégagé et que ces dernières seront prises en compte par le HCA dans le cadre des prérogatives de cette institution. D’autres recommandations seront transmises à des partenaires concernés par la promotion et la valorisation du patrimoine culturel amazigh d’une manière générale. Le HCA recommande l’élaboration des dossiers de classement d’aspects relevant du patrimoine culturel immatériel amazigh aux fins de leur classement comme patrimoine national universel, la création d’un cadre de formation spécialisé aux porteurs du patrimoine, aux collecteurs et aux encadreurs du tissu associatif, l’incitation et l’encouragement de la création d’un réseau englobant tous ceux qui gravitent autour du patrimoine amazigh (site web), l’élaboration d’un guide pratique sur les méthodes de collecte, de classement, de conservation et de diffusion du patrimoine culturel amazigh, la multiplication et l’encouragement des rencontres scientifiques (colloques, séminaires) autour de la question du patrimoine, l’incitation des secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle à intégrer le patrimoine dans leurs enseignements. Le HCA se propose d’offrir des espaces d’expression avec prise en charge des pouvoirs publics à tous les intervenants à vocation scientifique, culturelle et artistique et enfin encourager la production, l’édition et la diffusion du patrimoine culturel sur différents supports. Le colloque de Béjaïa a permis à d’éminents universitaires d’exposer leur vision sur le thème étudié à limage de Youcef Necib, docteur es lettres en sciences humaines et enseignant à Paris, également auteur de nombreux ouvrages. Celui-ci est intervenu sur “La survivance de la tradition orale urbaine en Algérie”. Pour sa part, Abderrezak Dourari, docteur es sciences du langage, a fait une communication sur les concepts et la conception de l’organisation politique berbère en zones de montagne. Mohand-Akli Haddadou, docteur en linguistique amazighe, a focalisé son intervention sur la langue berbère comme langue et comme patrimoine. Pour Haddadou, on ne doit pas classer la langue berbère comme patrimoine puisqu’il ne s’agit pas d’une langue morte. Pour sa part, l’historien français Jean-Pierre Laporte a livré des informations sur le patrimoine immatériel de l’histoire antique de Béjaïa.

Aomar Mohellebi

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