60 ha d’arbres fruitiers ravagés

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Un nouveau départ d’incendie a été enregistré, mercredi après-midi, au village Tadert Lejdid, dans la commune de Saharidj.

Pas moins de 60 ha de terres agricoles, composées de figuiers et de cerisiers, ont été détruits par les flammes, malgré la mobilisation de deux unités de la Protection civile basées à M’Chedallah et Aghbalou. Ces dernières ont même été renforcées par deux autres unités de la Direction des forêts de M’Chedallah et Parc national du Djurdjura.

L’importance des dégâts s’explique par le fait que le feu a pris son départ sur un terrain de haute montagne fort accidenté, aggravé par un tapis d’herbes sèches et des vents assez violents sur les hauteurs.

Il a fallu plus de 5h de lutte acharnée contre les flammes, menée par les différents éléments, au péril de leur vie, pour en venir à bout. Fort heureusement que l’endroit est traversé par une piste agricole, ce qui a permis aux véhicules anti-incendie de se rapprocher au maximum et d’empêcher les flammes d’atteindre les habitations et les enclos, où est parqué le cheptel des villageois.

Malheureusement, en dépit de tous leurs efforts, les soldats du feu n’ont pas pu sauver les figuiers et les cerisiers, dont la plupart étaient chargés de fruits arrivés à maturité. Sur les lieux, nous avons relevé la très faible présence des villageois, ce qui est en contradiction avec cette tribu d’Iwakuren, qui est l’une des plus organisées de la région.

Rappelons que c’est le 4e départ d’incendie dans cette municipalité enregistré depuis la 2e semaine du mois de juin et dont les dégâts ont touché plusieurs centaines de terres agricoles et forêts. Les autres communes de la daïra de M’Chedallah ne sont pas épargnés par les incendies en série, qui reviennent après une accalmie qui aura duré quatre années.

Notons que la région est sous-équipée en matière de lutte contre les incendies, en comparaison à sa superficie forestière qui frôle les 60%. Des terrains montagneux, fortement accidentés et un tissu végétal qui renferme plusieurs espèces en voie d’extinction, dont le pin noir et le pin d’Alep sous forme de pépinières, le chêne liège, le chêne vert et le genévrier, en plus de centaines d’autres espèces et une faune assez riche, laquelle commence à repeupler ces forêts de manière spectaculaire.

A souligner que le siège de la Protection civile, implanté au lieudit «Tikremtath», un endroit stratégique, à proximité de l’échangeur Ahnif – Béjaïa, réceptionné et inauguré par les officiels depuis plus d’une année, n’est pas encore en service.

Ce siège se situe également à proximité des légendaires forêts d’Adhrar Seggane, de Taferkout et d’Ighzer Oumenchar, qui sont détruites chaque année un peu plus par les incendies, faute d’une prise en charge rapide.

A noter que la wilaya de Bouira a connu, au cours des dernières 24h, des dizaines de départs de feu dans les communes d’Aghbalou, d’Ath Leqsar, de Taghzout et Lakhdaria.

Oulaid Soualah

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