L’éradication des marchés informels à l’ordre du jour

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Franchissant une autre étape dans l’application du projet d’éradiction des marchés informels, la wali de Boumerdés, Brahim Merad, a supervisé, hier, un autre conseil de wilaya élargi aux responsables locaux de sécurité ainsi qu’aux chefs de daïra et édiles municipaux. Un recensement dûment effectué par ces services, pendant un mois, fait état de 63 marchés parasitaires dans ce département. Soit une moyenne de sept par daïra. Et la superficie squattée par les commerçants contrevenants avoisine les 75 000 m2. Ici et là, des rues entières sont occupées par des personnes exerçant frauduleusement l’activité commerciale. Les places publiques n’y sont guère épargnées. Et plus inquiétant encore, on a construit aussi des points de vente sur des terres agricoles.

Les instances concernées ont recensé 95 affaires de ce genre. Et ces dossiers-là se sont présentés devant la justice, a-t-on relevé. Hier, lors dudit conseil de wilaya, on s’est appesanti sur les effets du phénomène en question, lequel a pris des proportions alarmantes dans ce département: érosion et fraude fiscale, dégradation de l’environnement et du cadre de vie, avec pour corrolaire des charges supplémentaires pour les collectivités locales, troubles à l’ordre public. Comme solutions (préconisées) à ce problème, on a insisté sur la nécessité d’alléger les impôts, la création de marchés de gros et de proximité et la coordination entre les différentes instances pour surveiller et éradiguer en temps opportun le commerce informel. Mais actuellement, le wali se lance dans une grande campagne d’éradiction de tous les espaces commerciaux illicite, y compris ceux datant de plusieurs années. Les textes de lois du pays promulgués dans ce cadre seront scrupuleusement appliquées, a-t-il insinué.

Salim Haddou

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