“La justice doit regagner la confiance du citoyen”

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Il est désormais révolu le temps où pour demander un document administratif d’usage fréquent (à l’image du casier judiciaire, du certificat denationalité, des jugements et autres) en prennait beaucoup temps. Dorénavant cette prestation sera instantanée au grand bonheur des citoyens qui n’ont que trop souffert par le passé. La démonstration a été faite au niveau du nouveau tribunal qui a été au passage inauguré et où le casier judiciaire a été délivré au citoyen en un temps record. Cette pratique sera la règle qui se généralisera à travers toutes les structures du secteur et non plus l’exception. C’est une insistance, voire une instruction.

Dans le même sillage de la relation du secteur avec le public, le ministre a insisté sur l’assise de la quiétude dans le cœur du citoyen qui se présentera devant les juges, les procureurs et même les avocats.

Cette quiétude d’ailleurs ne se résume pas à ce volet mais aussi au volet de la recension sur le plan matériel. Maintenir les familles des justiciables “sur des bancs en bois pendant de longues heures pour suivre les procès et dans les conditions d’accueil indécentes n’est plus de mise” a tenu à confirmer le ministre.

Sur ce, les nouvelles constructions des institutions du secteur de la justice doivent refléter l’Etat dans toute sa signification. Désormais les salles d’attente, les salles d’audience et autres structures doivent être de standing. En outre, les salles réservées au volet du pénal seraient plus spacieuses que les salles réservées aux affaires du civil. Leurs constructions doivent être assisses en uniformité sur tout le territoire national (construction intérieures du moins) mais chaque wilaya doit garder l’aspect extérieur inhérent à sa spécificité architecturale.

S’agissant du traitement des dossiers, le ministre a tenu à “confirmer aussi que le traitement ne pourrait plus dépasser les six mois pour ceux relevant du pénal et de moitié pour les affaires du droit civil”.

La gestion des dossiers n’a pas été len reste puisque le choix des juges pour les affaires du statut personnel devrait ère judicieux. Un choix qui passe par la désignation de juges âgés et empreints de sagesse et la responsabilité familiale sied mieux qu’avec les juges célibataires. Ceci permettra de rendre des jugements équitables. Ayant constaté la délivrance de 74 autorisations pour le mariage à la seconde femme, le ministre a insisté sur l’application stricte de la loi. La prise en charge de la pension alimentaire, le logement, l’aval de la première épouse… sont à gérer judicieusement.

Mais le gros des orientations émises à l’intention des juges porte sur l’allégement en matière des procédures des mises en dépôt tant utilisées par les juges. Le ministre aurait aimé que ces derniers en fassent moins usage et utiliser en lieu et place le contrôle judiciaire en particulier lorsque des garanties sont émises par le justiciable.

Seulement toutes ces différentes actions n’auront plus de crédit en l’absence de l’exécution des jugements rendus. Le ministre a été catégorie là-dessus, il incombe à l’Etat par le biais de ses auxiliaires (les huissiers de justices) appliquer dans les détails ces jugements tendus de façon diligente.

Quand à la profession d’avocat, le ministre a rappelé à la corporation présente son rôle. Outre la compétence et l’intégrité des avocats.

Sur ce il informe la corporation du projet d’une école nationale d’avocats qui verra le jour très prochainement qui comblera ce vide tant constaté.

Répondant aux questions de la presse en particulier sur les structures futures dont bénéficie le secteur, il y a 125 projets en cours de réalisation à travers le territoire national outre les 50 autres réalisés.

Quant aux délits de presse dont sont victimes de nombreux journalistes, le ministre a rappelé, “que toute action émise soit n contre un organisme de presse ou journaliste l’écœurait profondément.” Mais la loi ne “peut distinguer entre un journaliste et un citoyen qui voit sa personne touchée.” Sur ce, il demande à la corporation de “s’assurer de la véracité de l’information, il y va de la responsabilité des responsables d’informer le citoyen des affaires d’utilité publique.”

Il n’y pourrait avoir d’adification d’Etat démocratique en l’absence de deux piliers majeurs, la liberté de la presse et de la justice” avait conclu avec une forte conviction le ministre.

Farid Kaci

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