Les citoyens réclament le règlement du problème d’eau

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Près de 100 représentants de la commune d’Afir se sont rassemblés hier entre 9h et 14h devant le siège de la wilaya pour réclamer le règlement de nombreux problèmes sociaux restés en suspens.Accompagnés des élus locaux, dont le vice-président de l’APC d’Afir, les protestataires voulaient interpeller le premier responsable départemental de l’exécutif sur “le problème d’eau, dont souffrent 24 villages de la commune depuis l’indépendance, le mauvais état des routes, le transport scolaire, l’internat pour les lycéens”.Située à l’extrême-est de la wilaya de Boumerdès, la commune d’Afir a été pratiquement marginalisée, durant de nombreuses décennies, par les hauts responsables de cette wilaya. Les représentants de cette contrée s’appesantissaient hier encore sur le problème d’eau vécu comme un calvaire pour de nombreuses familles, dont l’état de santé est déjà précaire. “En hiver, l’eau n’est distribuée qu’une fois par semaine. Alors qu’en été, les coupures du précieux liquide se prolongent durant plus de quinze jours”, témoignent les contestations. On explique que chacun se débrouille à sa manière pour s’approvisionner en eau potable, mais farouchement décidés à mettre un terme à ce problème, nous avonsprogrammé cette action pacifique au chef-lieu de wilaya. La commune précitée est alimentée en AEP, a-t-on appris, à partir des villages de Baghlia et de Benchoud. Mais la chaîne d’alimentation en question est défaillante, les pompes sont peut-être usées, et plus grave, certains agriculteurs s’adonnent à des piquages pour détourner l’eau vers leurs parcelles agricoles, a-t-on encore expliqué. Résultat : des nantis érigent des bassins pour l’irrigation pour leurs terres, alors que la population risque de mourir de soif. Sans extrapoler, nos interlocuteurs se demandent si “l’on peut vivre sans eau”. La foule des protestataires expose d’autres préoccupations : dégradation de nombreux chemins vicinaux menant aux différentes agglomérations de la circonscription, insuffisance de la prise en charge sanitaire, quasi-inexistence du ramassage scolaire et problème de l’indisponibilité de places d’internat dans les lycées voisins. Une délégation des contestataires a été reçue, le même jour, en milieu d’après-midi par le wali qui aurait promis de donner suite à leurs doléances.

Salim Haddou

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