Deux militaires ont été grièvement blessés ce week-end, à Sidi Ali Bounab, par un groupe terroriste, dont le nombre n’a pu être déterminé. Faisant partie d’un détachement de l’ANP stationné depuis quelques mois près d’un radar jouxtant le douar d’Iwaryachen relevant de Naciria, les militaires ont été ciblés, a-t-on indiqué, alors qu’ils s’apprêtaient, jeudi dernier vers 3h, à effectuer une opération de reconnaissance dans les parages.A peine sortie de son cantonnement, une patrouille des forces de l’ANP fut surprise, selon nos sources, par des tirs nourris provenant d’une forêt voisine. Grièvement touchés aux membres inférieurs, deux soldats réçurent localement les premiers soins appropriés avant d’être transférés vers un hôpital spécialisé à Alger.Ce n’est pas la première fois qu’un tel mécompte survient en zone de combat, comme Sidi-Ali Bounab, Ghezrwal ou Mizrana. Dans des circonstances presque similaires, d’autres militaires ont péri suite aux attaques brutales diaboliquement planifiées par le GSPC. Mais la capacité de nuisance de cette organisation sanguinaire d’obédience salafiste s’amenuise de plus en plus suite aux coups durs qui lui ont été assenés, ici et là, par les forces combinés de sécurité. La dernière intervention militaire en date a permis début février dernier, d’abattre plus d’une douzaine de terroristes à Ghzerwal et aux alentours de Boudouaou. Et plus important encore, a-t-on affirmé, la forte pression de l’ANP a contraint de nombreux éléments de cette mouvance terroriste à se rendre, accentuant ainsi les dissenssions au sein des hordes islamistes armées. A Si Mustapha, on parle maintenant à titre d’exemple de la fort probable reddition de terroristes proches de l’ex-émir zonal du GIA, Nouredine Halouane, qui s’est livré, lui, en 1999, juste après le référendum sur la concorde civile. Si l’armée, est dans les maquis, elle aurait, selon nos informations d’un côté pour mission de continuer sa traque des plus dangereux islamistes et assurer de l’autre des lieux de reddition pour ceux qui faussent compagnie au GSPC. Nous y reviendrons.
Salim Haddou