Deux gendarmes tués et quatre autres blessés

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Alors qu’elle regagnait son cantonnement, après avoir effectué une opération de routine dans les parages, une patrouille locale de la Gendarmerie nationale a été ciblée par un groupe terroriste. Des rafales d’armes lourdes et des tirs de heb-heb suivis de deux charges explosives, diaboliquement actionnées par une faction locale du GSPC, ont coûté la vie dans la nuit de vendredi à samedi, à deux gendarmes et blessé quatre autres, dont l’un gravement à la périphérie immédiate de Boumerdès.L’attaque terroriste s’est poursuite, a-t-on précisé, vers 21h30, non loin de Haï Mahsas, sur la RN 5.Les véhicules circulaient à ce moment précis et l’hôtel-restaurant situé à la sortie ouest de Tidjelabine “bruissait” encore de clients attablés à la terrasse. Soudain, de fortes détonations se firent entendre. Alors qu’elle regagnait son cantonnement, après avoir effectué une opération de routine dans les parages, une patrouille locale de la Gendarmerie nationale a été ciblée par un groupe terroriste. Provenant des monticules, des tirs de RPG et de heb-heb (mortier artisanal) éventrèrent deux véhicules des forces de sécurité.Deux gendarmes sont tués sur le coup, et trois autres blessés.En se lançant à la poursuite des assaillants, des patrouilles de gendarmes et de Gardes communaux seront stoppées par l’explosion d’une bombe de forte puissance. Un garde communal a eu la jambe arrachée par les éclats de l’engin infernal, a-t-on indiqué.L’accrochage qui s’en est suivi sera interrompu, un quart d’heure plus tard, par l’explosion d’une autre bombe artisanale !Celle-ci a été actionnée à distance, selon nos sources, à proximité du siège de la garde communale locale jouxtant le marché de voitures de Tidjelabine. Nos sources ont précisé qu’un autre groupe sanguinaire a fait exploser ce second engin meurtrier pour empêcher, l’intervention des Gardes communaux. Sur plus de 500 m, entre Haï Mahsas (ex-Lamy) et le cantonnement précité, le sol est jonché de douilles, de morceaux de fer et autres débris de toute nature. Les fortes déflagrations ont été entendues, cette nuit-là, à plus de 5 km à la ronde. “Nous avons vécu des scènes de cauchemars, témoignent des riverains redoutant une flambée de violence islamiste. D’autant que deux terroristes notoirement connus à Tidjelabine — Amrouche et Bouri — font toujours partie de la faction sanguinaire sévissant dans la région. Pas moins de quatre personnes civiles, dont une femme ont été légèrement blessées au cours de la fusillade, selon des informations recoupées. La série d’attaques a provoqué des scènes de panique sur le tronçon de route susmentionnée.“Fuyez, c’est un faux barrage”, El irhab, El irhab, criaient des automobilistes qui eurent le réflexe de faire demi-tour en entendant les coups de feu et les déflagrations de bombes. Des renforts arrivent, peu après, et sécurisent l’axe routier.De source hospitalière, le chiffre de deux gendarmes tués et 4 autres blessés, dont l’un gravement a été avancé, hier en milieu de journée. L’attaque terroriste est attribuée à des serriate du GSPC agissant sous la bannière d’El Arkem et d’El Feth. En se regroupant pour planifier ce coup meurtrier, avec l’appui de leur complicité, les terroristes voulaient incontestablement se procurer des armes et des munitions. Mais nos sources affirment que “la riposte énergique des renforts a empêché les terroristes de s’emparer des kalachnikovs des victimes”.Plus d’une dizaine de paires de sandales ont été retrouvées non loin du périmètre endeuillé. Les chaussures appartiennent aux assaillants ou à leurs relais. Les forces combinées de sécurité qui cherchent le moindre indice sur les auteurs de l’acte ignoble, déclenchent, à l’heure où nous mettons sous presse, une opération de ratissage dans de nombreux maquis voisins. Celle-ci ne sera donc que le prolongement du quadrillage opéré depuis plusieurs mois par l’ANP dans les zones s’étendant de Zemmouri à Mizrana pour les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou.

Salim Haddou

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