Accueil National “Nous sommes conscients qu’il est difficile de vous convaincre”

“Nous sommes conscients qu’il est difficile de vous convaincre”

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Karim Tabou, premier secrétaire national du FFS, est revenu depuis Barbacha, où il a animé une conférence, vendredi soir devant une forte assistance sur la stratégie de sa formation qui se base sur trois axes : la clarification politique, l’implication de la jeunesse et la formation politique, ce qui permettra, selon l’orateur, de “renforcer le contrat de confiance avec la population’’ sans omettre de dire au public qu’en ces temps de déséquilibre social, il est difficile de convaincre.

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Mais comme à l’accoutumée le premier responsable du parti d’Aït Ahmed s’est livré d’abord à une âpre attaque contre les dirigeants de ce pays les accusant de “tout faire pour que la confusion règne en maitre” pour cibler par la suite une certaine classe politique qu’il qualifie d’ambivalente et de complice avec le pouvoir.

Continuant son discours, le porte-parole du FFS expliquera que le “pays est aux abois’’, rappelant deux déclarations contradictoires de deux ministres du gouvernement Ouyahia, en l’occurrence celui du Waqf et celui de la Solidarité. “Le premier déclare qu’il n’y a pas de pauvres en Algérie alors que le second avance le chiffre de 2 millions de couffins de ramadan distribués aux familles démunies. Voilà un pays de paradoxes”; dira-t-il

Le conférencier, parlant du sujet des frontières algéro-marocaines, dira d’emblée qu’elles sont “ouvertes aux malfaiteurs et trafiquants de tout bord, mais pas aux deux peuples”dénonçant la “gestion catastrophique’’ de l’argent public, citant comme exemple une wilaya des hauts plateaux “dont le premier responsable avait déboursé des milliards pour orner son chef-lieu d’une géante fleur de lotus laissant plusieurs villages des montagnes sans routes, ni gaz’’.

La loi de finances complémentaire 2009 qui a fait couler beaucoup d’encre a été abordée par Tabou. Il dira de prime abord que le FFS est contre la suppression des crédits à la consommation, car “sans justification valable aucune’’ pour ajouter ensuite que les responsables veulent en faire une polémique sur fond de faux débats.

“La LFC n’est normalement créée qu’en cas de catastrophe naturelle, mais en Algérie elle fait exception du fait que le gouvernement est incapable de gérer une LF d’une année’’.

L’orateur estime que le vrai débat se trouve autour des chômeurs et de ceux qui n’ouvrent pas droit au crédit, pour dénoncer dans la foulée “la gestion de l’eau par un étranger’’, qualifiée d’atteinte à la souveraineté nationale.

En revenant sur les turbulences qui ont secoué ce parti au niveau de Barbacha jusqu’à perdre deux échéances électorales successives, Tabou s’est adressé aux militants sur un ton net pour souligner qu’“il ne suffit pas de mettre une photo d’un candidat à côté de celle d’Aït Ahmed pour s’attendre à une victoire’’. Et de reprocher au maire de cette localité d’obédience PST d’avoir tenté de monter la population les uns contre les autres. “Lorsqu’on est un militant socialiste, on doit traiter avec la revendication populaire, il n’est pas normal aussi de pousser la population à la confrontation’’. Pour finir, l’orateur estimera que l’alternance réside dans un véritable tissu associatif qui saura arracher ses droits.

Synthèse de Nadir Touati

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