Plus de 4 000 morts annuellement

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L’Algérie qui occupe le 4e rang mondial en nombre d’accidents de la circulation et le 1er rang en Afrique du nord risque de passer à la troisième position juste après les Etats-Unis d’Amérique et la France.

L’accident d’hier qui s’est produit à Boumerdès où sept personnes ont trouvé la mort et 26 autres ont été blessées nous renseigne sur l’urgence de prendre des mesures radicales afin de réduire du moins le nombre de tués sur nos routes.

En effet, la semaine dernière près de cinquante personnes ont trouvé la mort selon les éléments de la Protection civile.

Les raisons de cette hécatombe est en premier lieu le facteur humain et les raisons sont l’excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect de la distance de sécurité ainsi que la violation du Code de la route.

Le facteur technique est à l’origine de moins de 10 % des accidents de la route vu que le parc automobile commence à être renouvelé. Les catastrophes sur les routes algériennes comme l’accident de samedi dernier à Sétif où quatre personnes dont trois femmes ont trouvé la mort dans deux accidents ainsi que ce terrible accident à Médéa devraient interpeller les plus hautes instances du pays afin de trouver des solutions adéquates. Rappelons qu’une série de nouvelles mesures contenues dans un projet de loi, a été déposé à l’APN et renvoyé devant la commission spécialisée.

Ces mesures comportent entre autre la rétention du permis de conduire, l’introduction du permis à points, la réorganisation du chapitre VI relatif au régime des sanctions aux infractions aux règles de la circulation routière, la multiplication des radars, la hiérarchisation des contraventions structurées en quatre degrés par rapport aux délits, la révision à la hausse des niveaux des paliers d’amendes forfaitaires, l’introduction de certaines infractions… A titre d’exemple, une amende allant jusqu’à 50 000 DA sera imposée pour excès de vitesse ou une infraction dangereuse qui met la vie d’autrui en danger. Le nombre élevé des accidents ainsi que les morts sur les routes ont poussé le président de la République à réagir en demandant au gouvernement d’instaurer de nouvelles mesures et de durcir les sanctions envers ceux qui enfreignent la loi. En effet et selon la gendarmerie nationale et la Protection civile, la route tuerait en moyenne plus de 10 personnes par jour. Les raisons de cette hécatombe sont aussi l’absence d’un réseau routier qui contiendrait le nombre élevé de véhicules qui dépasserait les cinq millions, le manque de sensibilisation et de civisme. En somme, les accidents de la route sont devenus l’une des principales causes de mortalité en Algérie avec des statistiques inquiétantes résultant de l’anarchie et du laxisme des autorités compétentes.

Hacène Merbouti

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