Vers un retour à la protesta

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Réuni, en session extraordinaire le 30 décembre dernier, à Alger, à l’effet de procéder à l’évaluation des rapports des trois commissions installées (la médecine du travail, les oeuvres sociales et le régime indemnitaire), le Cnapest a décidé de déterminer par la même, les perspectives d’actions pour l’aboutissement définitive des revendications soulevées, à commencer par le nouveau régime indemnitaire. Ce syndicat a accordé aux pouvoirs publics un ultimatum d’un mois, pour que ce dossier soit tranché au niveau de la commission gouvernementale, et ce, sans la participation des partenaires sociaux.

De ce fait, le Cnapest a tenu à dénoncer son exclusion de la commission Ad Hoc. Pour éviter une « éventuelle manipulation des revendications des enseignants », comme cela a été fait lors du dossier du statut particulier, le Cnapest a demandé à ce qu’il soit, partie prenante dans cette commission composée de représentants de la Fonction publique et du ministère des Finances, au moins à titre d’observateur.

Compte tenu de la déception des PEST nés du contenu du statut particulier, qui n’a fait qu’aggraver la crise de confiance entre les syndicats et la tutelle, les PEST se sont dit inquiets quant à la suite qui sera réservée au régime indemnitaire qui devra aboutir à la reconsidération morale, sociale et matérielle de l’enseignant.

Il a été aussi convenu de tenir des assemblées générales synchronisées dans les lycées et technicums, à l’échelle nationale, le 28/01/2010, à compter de 11h, suivies de la tenue des conseils de wilaya le 30/01/2010 pour trancher sur la suite à donner à la grève nationale suspendue.

Selon une étude menée par le Cnapest sur le niveau de vie et le pouvoir d’achat des algériens en comparant les prix des produits de larges consommation des années 1990, 2000, 2008 et 2009, et ce sans compter les factures de l’électricité, de l’eau, du Gaz et du loyer.

Cette entité syndicale a constaté que l’augmentation des prix de produits alimentaires entre l’année 1999 et 2009 a été multiplié par prés de 29 fois, alors que le salaire des PEST en 1999 ne dépassait pas 4 500DA. Cela dit, selon la même étude, que le salaire des enseignants doit être multiplié par 29, soit 130 500 DA. Néanmoins, ce syndicat dira que le salaire de l’enseignant, en tenant compte des nouvelles indemnités, aura trois fois le salaire de base actuel, soit 80 000 DA. D’après le chargé de l’information du Cnapest, ce salaire permettra l’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants et de rétablir la stabilité du secteur de l’éducation nationale durant au moins les quatre années à venir. Outre les indemnités qui existent déjà, à savoir : l’indemnité d’amélioration des performances pédagogiques (IAPP), la prime de documentation, ainsi que l’indemnité d’expérience pédagogique (IEP), le Cnapest a évoqué l’existence d’autres primes spécifiques qui feront prochainement l’objet de discussion. Il s’agit notamment, de l’indemnité de surcharge des classes (10% du salaire de base pour chaque 4 heures), de logement (12 000 DA), indemnité des heures supplémentaire (800 DA pour au moins chaque heure), indemnité de scolarisation (5 000DA par an pour chaque élève), indemnité de participation dans des conseils de gestion et d’orientation…

Lemya Ouchenir

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