Ramadan : Le wali garde le rythme marathon

Partager

Il est universel et sacré autant sacré que le mois de Ramadan, que les douze mois de labeurs (pour les non-partisans du moindre effort, bien sûr) soient interrompus par un mois de repos mérité. Les musulmans, du moins les musulmans d’Algérie, ont cette particularité et “chance” de jouir de trente autres jours de relâchement, par an ou plutôt d’un mois d’hibernation. Oui, il s’agit bel et bien des trente jours qui suivent la nuit du doute. Dans quasiment toutes les institutions, la vie y tourne au ralenti, et pendant seulement quelques petites heures. Et d’aucuns estiment que cette dormance sociale est “normal, c’est ramadan !”. Par contre, on trouve louche et  » pas normal du tout  » que l’on fasse fi des considérations œsophagiques et que l’on considère ramadan, en terme de travail s’entend, comme un mois ordinaire.

C’est d’ailleurs, ce qu’a souligné un confrère surpris par la cadence que s’est imposée le premier magistrat de la wilaya de Bouira. En effet, à peine avait-il consommé ses quelques jours de congé que le voilà reprendre le rythme d’avant-Ramadan. Ouvrons une parenthèse pour souligner que pendant son absence, la dynamique engagée avait été réglée, comme qui dirait, au mode vibreur. Mais cela ne dura qu’une petite semaine. Dès son retour, la machine reprend comme si Ramadan n’était qu’une “rumeur”. Du coup, notre fax est régulièrement alimenté de “programme de visite de travail”. Le dernier fax en date (hier) invite presse et exécutif à se regrouper au niveau du salon d’honneur, à… huit heures, pour prendre le départ un quart d’heure plus tard. Idem pour le lendemain à la même heure. A l’ordre du jour sont retenues les visites de 31 sites en effervescence. Imaginons les têtes matinales, en ce mois de grasses matinées, des accompagnateurs du wali. Et les visites ne sont pas prêtes de s’arrêter.

S. O. A.

Partager