« Pas de grève avant le vote »

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Le référendum du 29 septembre prochain semble chambouler le calendrier du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST).

En effet, alors que tout le monde, notamment au niveau des enseignants, s’attendait à une rentrée scolaire houleuse, celle-ci étant programmée pour le 10 du mois prochain s’effectuera, tout compte fait, dans la sérénité. Aucun mouvement de protestation susceptible de la perturber n’est envisagé du moins du côté dudit syndicat.

Le porte-parole, Meziane Meriane, a corroboré que les actions à entreprendre ne seront effectives qu’après le 29 septembre, c’est-à-dire après le référendum sur la paix et la réconciliation nationale, sur lequel le président de la République a appelé le peuple à donner son appréciation.

« Je pense qu’aucun des syndicats ne pense à enclencher une action de protestation avant le référendum, car nous ne pouvons pas le faire, sinon nous allons être taxés d’agitateurs politiques », dira Meziane Meriane au cours d’une conférence de presse animée hier au siège du Syndicat national de la santé publique à Alger.

Cela étant, les enseignants, contraints par la conjoncture nationale, ont préféré temporiser afin de « bien mener leur démarche et faire valoir leurs doléances ». En se référant aux déclarations de Meriane, une action commune est envisagée dans le cadre du comité national des libertés syndicales. La forme sera, inéluctablement, fixée lors du prochain conseil national du CNAPEST programmé dans les jours à venir, selon l’animateur de la conférence.

D’après ce dernier, le référendum même s’il retarde le passage à l’acte des enseignants, il leur donne par contre le temps pour se mobiliser, et surtout restructurer leur force au sein de leur syndicat. Car ce dernier compte revoir sa restructuration au prochain rendez-vous qui réunira toute la base et les membres qui y adhèrent.

Meriane souligne que plus de 3300 PEST dans 28 wilayas seulement, soit 20% des PEST, sont affiliés à l’organisation, dont il est porte-parole. Une pétition portant la signature de ces derniers a été élaborée lors du dernier conseil organisé au siège du FFS et sera transmise, ultérieurement, au département de Tayeb Louh en guise de compliment à leur dossier d’agrément.

Une façon pour prouver, une fois de plus, au ministre du Travail leur légitimité et encore plus leur représentativité sur le terrain. Sur ce sujet d’agrément, Meriane ajoute que le CNAPEST est « prêt à revoir son statut, déjà nous avons levé quatre réserves posées par le ministère du Travail et nous attendons toujours la réponse ».

Le pacte économique et social qui sera signé, sauf changement de programme, au septembre a constitué le chapitre le plus important sur lequel le porte-parole du CNAPEST s’est attardé.

Tout en déplorant le fait que le syndicat autonome ne soit pas associé dans son l’élaboration, Meriane estime que ce pacte ne sera accepté que seulement si on fait participer les syndicats autonomes dans les pourparlers ou tout simplement si le contenu de ce projet répondra aux aspirations des travailleurs, faute de quoi le pacte sera vide de tout son sens, dira Meriane avant d’enchaîner de surcroît « Toutes les concessions que fera l’UGTA ne seront pas acceptées par les syndicats autonomes, car pour nous elles sont caduques. L’essentiel pour nous est de donner la chance à tout le monde pour donner son avis sur ce pacte et participer à son élaboration. Elaborer ce pacte sans nous c’est vraiment un leurre ».

Meriane propose dans le cadre de ce pacte que la revendication d’augmentation du salaire à 100% soit satisfaite, de  » maîtriser l’évasion fiscale, seule solution pour améliorer le cadre de vie de la classe moyenne ».

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