Bouira Pénurie d’eau : Les populations de M’chedallah les plus touchées

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La wilaya de Bouira est confrontée à de sérieux problèmes d’eau potable, du moins au niveau de la région est où est implantée une daïra des plus peuplées de la wilaya, en l’occurrence M’chedallah. Actuellement, des communes entières sont rationnées et l’eau potable ne coule dans les robinets qu’une fois tous les 3 jours.

Parfois, il arrive que le liquide précieux soit absent des robinets pendant une semaine, et c’est à l’aide de citernes mises à la disposition des APC que les foyers sont approvisionnés. Il y a encore quelques semaines, des milliers de personnes sont sorties dans la rue pour protester contre les pénuries d’eau qui ont touché plusieurs localités de la région. A Ath Yakhlef, Chorfa et Saharidj, les récurrentes pénuries d’eau ont amené les populations à entreprendre des actions parfois musclées afin d’exiger la prise en charge de ce problème. Les protestataires sont allés jusqu’à fermer les routes et les administrations pour faire entendre leurs voix. Le même épisode a été vécu durant le mois de juillet par les citoyens d’Ichihan et d’Ouled Rached, dans la daira de Bechloul, toujours à l’est de la wilaya où le problème d’eau potable est récurent. Depuis, la tension a baissé d’un cran à la faveur des engagements pris par les responsables locaux lesquels ont promis de remédier à cette situation. Ainsi, à Ath Ikhlef, et entre autres mesures d’apaisement prises par les responsables locaux : la réfection du réseau de distribution et des conduites AEP alimentant plusieurs hameaux et villages de la périphérie de la commune de M’chedallah. A Chorfa, il a été décidé la réalisation de deux nouveaux forages au profit des populations de Toghza et du chef-lieu communal. Les localités de Saharidj et de Raffour verront-elles le lancement de projets visant le renforcement des capacités d’alimentation en eau. ? A l’heure actuelle, la plupart des communes de la daira de M’chedallah sont alimentées à partir de la Source noire ‘’Lainser Averkane’’, et il semblerait qu’à elle seule cette source qu’on dit pourtant inépuisable est loin de couvrir les besoins en eau potable de la population de toute une daira. Sinon comment expliquer les pénuries récurrentes de ce liquide précieux au niveau de ces localités. Ceci dit, la vétusté des réseaux AEP et de certaines installations ne font qu’accentuer la crise d’eau. Autre point noir à l’origine du manque d’eau qui sévit dans la daira de M’chedallah, celui lié à la gestion de l’eau de la Source noire. Une gestion anarchique et aléatoire sujette à beaucoup de tension entre les populations de la région. Et c’est là que l’Etat est appelé à prendre des mesures adéquates et reprendre les choses en main afin d’assurer une gestion rationnelle de l’eau de cette source. Par ailleurs et parmi les mesures qui seront prises à long terme afin d’assurer un approvisionnement plus ou moins appréciable des populations des daïras de M’chedallah et de Bechloul, il est question de l’alimentation de plusieurs localités à partir du barrage Tilsdit, implanté à Bechloul. Déjà un projet visant le raccordement du village Ichihan, situé à proximité du barrage est lancé. L’on apprend également que la commune d’Ahnif, dans la daïra de M’chedallah, sera très prochainement raccordée au barrage Tilsdit. Dans un avenir proche, Il est prévu l’approvisionnement de la localité de Raffour à partir du même barrage. En attendant la concrétisation de tous ces projets, la population doit encore patienter avant de voir l’eau du barrage couler régulièrement dans les robinets.

D. M.

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