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Bouira Ramadan : Plus clément que d’habitude

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C’est demain, ou après demain, que le mois de Ramadan arrivera à son terme, avec ses ambiances névrotiques et ses odeurs. Les grandes chaleurs, qui par moment, atteignaient les quarante degrés, ont été la particularité du mois de jeûne 2010, contrairement aux Ramadans précédents. La canicule aoûtienne a été davantage accentuée par les feux de forêts relevés essentiellement dans les territoires de la daïra de M’chedellah. Mais, à cette ambiance climatique, les jeûneurs étaient psychologiquement préparés. En fait, la grande crainte était la virée incontournable dans le marché. D’aucuns, comme à chaque Ramadan, craignaient d’y laisser des plumes pour une maïda basique. Cette crainte était vérifiée, la veille de Ramadan où en un clin d’œil, les prix des fruits et légumes ont grimpé d’une manière vertigineuse. A moins d’une semaine plus loin, les étals sont devenus, et d’une manière inexplicable, plus cléments. Ainsi, les prix des légumes de base à même de concocter le bol de chorba ont été largement revus à la baisse: tomate, oignons, piment, pomme de terre ont été cédés à près de 20 dinars le kilogramme. Par contre, la courgette et l’haricot vert ont frisé les 60 dinars le kilogramme, mais sans pour autant atteindre les records des Ramadans passés. Les viandes (blanche et rouge), elles, n’ont dérogé à la règle du vertige. Le poulet atteindra les 400 dinars le kilo et l’incontournable agneau les 850 dinars. La viande importée d’inde n’influera aucunement sur le cours. Elle sera tout de suite boudée. D’abord parce que le discours intégriste ne cessera pas d’insinuer sa non-conformité au rite musulman et ensuite parce que tout simplement elle n’a, pour reprendre la sentence d’un consommateur, “ni goût ni charme”. Ramadan ce n’est pas que le marché : ce sont aussi les soirées. Et à ce propos, il convient de souligner que ramadan 2009 était largement plus attrayant que celui de cette année. L’année dernière, les familles bouiries remplissaient la salle de la maison de la culture où des artistes d’envergure nationale, voire internationale, y donnaient des concerts. Pour ce ramadan, l’option “artistes locaux” a été retenue pour finir en queue de poisson à mi-chemin du programme pour cause de bataille rangée éclatée entre deux tribus. Mais si l’on se met à noter les fragments qui font, et qui défont aussi, Ramadan nous attribuerons sans aucune hésitation un dix sur dix à l’aspect sécuritaire : c’est le premier mois de jeûne, depuis l’avènement du terrorisme à n’avoir enregistré aucun acte barbare.

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Salas O. A.

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