Stress des écoles privées à l’examen d’agrément

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L’application du programme national en langue arabe selon le même volume horaire que les écoles publiques est la condition sine qua non des pouvoir publics pour autoriser l’enseignement privé en Algérie. Les écoles qui souhaiteraient dispenser des matières optionnelles, en plus, pourront le faire après autorisation du ministère de l’Education. Cette décision des pouvoirs publics qui a suscité moults interrogations et fait couler beaucoup d’encre autour de la raison d’être de l’école privée et l’utilité d’ouvrir des établissements qui seront des copies conformes de l’école publique sera applicable dès demain. Des voix qui se sont élevées pour dénoncer ce qui est considéré par certains comme une parade pour signifier à ces établissements de fermer purement et simplement leur porte sont contraintes actuellement à se soumettre à ces mesures pour ne pas voir leurs écoles fermées et aller même jusqu’à risquer des sanctions pénales.D’autres parties reprochent aux pouvoirs publics qui ont avancé que la seule différence qu’on pourrait noter dans les écoles privées est qu’elles vont apporter quelques avantages en matière du nombre réduit d’élèves par classe qui aura, à coup sûr une influence positive sur la prise en charge personnalisée de l’élève qui sera mieux soutenu individuellement ainsi que les exigences auxquelles seront soumises ces écoles en terme de qualité d’infrastructures d’enseignement et d’hygiène, les méthodes jugées expéditives employées dans le traitement du dossier lié à l’école privée.A la veille de la rentrée scolaire, qui inaugure cette année une nouvelle ère pour l’enseignement privé en Algérie et à une journée de l’expiration de l’ultimatum qui a été accordé aux responsables de ces établissements pour se conformer à la nouvelle réglementation que le conseil du gouvernement du 12 août dernier a refusé de prolonger, ces derniers n’ont plus d’alternative. Ceux qui ne se sont pas alignés sur le cahier des charges imposé par le département de Boubekeur Benbouzid seront purement interdits d’activité et les plus tenaces qui braveraient les interdictions et enfreindraient les règles générales relatives à l’enseignement dans les établissements privés d’éducation seront passibles de poursuites judicaires et des sanctions pénales seront prononcées à leur encontre.Jusqu’au mois de juin dernier, c’est-à-dire, deux mois avant l’arrivée à terme du délai fixé pour 1er septembre comme date butoir, seulement 26 établissements privés sur les 53 dossiers de demande d’agrément déposés au niveau du ministère de l’Education et étudiés par la commission « ad hoc » désignée à cet effet et dont une quarantaine émanait d’écoles privées qui ont déjà exercé sur le terrain, ont eu l’accord de création. Une première acceptation qui sera suivie, après vérification sur le terrain de la véracité des déclarations faites et de la conformité des structures destinées à l’enseignement, d’un deuxième agrément qui autorisera leur ouverture. Ces 26 écoles réparties sur 8 wilayas dont 19 à Alger et qui ouvriront officiellement à la rentrée scolaire sur des bases légales, auront selon, M.Khaldi, secrétaire général au niveau du ministère de l’Education, de tout le soutien, l’assistance et l’accompagnement de leur tutelle notamment en matière de manuels scolaires, formation et recyclage des enseignants en mettant à leur disposition les experts et les inspecteurs de l’éducation nationale. Donc les 27 autres écoles qui sont en attente et dont les dossiers sont ajournés pour les motifs de l’insuffisance de la qualification du directeur qui devrait avoir un titre universitaire conforté par une expérience professionnelle, des structures proposées à d’autres fins et de compléments d’informations étaient sommées de compléter leur dossier et d’apporter les corrections et les améliorations nécessaires afin qu’elles soient prêtes à recevoir les élèves dès cette rentrée. Des agréments sont accordés progressivement après étude des dossiers par les instances concernées au niveau central de la conformité des dossiers présentés aux dispositions du cahier des charges, notamment pour ce qui est de l’application des programmes nationaux d’enseignement et pas plus loin que samedi dernier, trois écoles privées ont été agréées au niveau de la wilaya d’Oran. Dès demain, en dehors de ces 53 établissements qui auraient reçu leur agrément, un chiffre qui pourrait être revu à la baisse puisque aucune autre information n’a filtré du ministère sur le nombre d’écoles privées qui seront ouvertes à la rentrée et que lors de la dernière sortie médiatique de M. Khaldi, il a fait état d’une cinquantaine d’établissements, toutes les écoles qui exerçaient jusqu’à présent sans ce précieux document seront désormais considérées illégales, et les autorités concernées procèderont, en vertu des lois en vigueur à leur fermeture dès septembre prochain, et cela, jusqu’à ce qu’elles se conforment à la réglementation en se soumettant aux exigences du cahier des charges arrêtées par le ministère de l’Education nationale. Toutefois, il est toujours possible pour les écoles qui n’ont pas encore déposé leur demande d’agrément, de postuler chaque année en deux sessions pour arracher leur droit à l’exercice. S’agissant du sort réservé aux élèves ayant reçu un enseignement en langue française dans les écoles privées et qui se trouveront devant un vrai dilemme de reprendre tout en langue nationale, M.Khaldi tentera de tranquilliser les parents en affirmant que le ministère veillera à prendre en charge ces élèves qui seront orientés soit vers les écoles privées agréées, soit vers l’école publique. Cela se fera à travers un programme transitoire d’adaptation d’une à deux années pour les réintégrer dans le circuit scolaire. Il expliquera que ce programme sera conçu selon les besoins des élèves et leur situation sera traitée au cas par cas.

H. Hayet

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