La gratuité des soins est-elle remise en cause ?

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Organisée par l’association des paramédicaux du secteur sanitaire de Boumerdès-Thénia, cette journée a regroupé les responsables locaux de la santé, à leur tête le DSP, des représentants de la CASNOS et du personnel médical et paramédical. Sans remettre en cause le principe de la gratuité des soins, les représentants des deux organismes étatiques précités, insistent sur la nécessité de procéder maintenant à une révision de la tarification des actes médicaux et paramédicaux. Testée déjà dans certains établissements sanitaires, la revalorisation de la facture d’une journée d’hospitalisation s’élève à 6 000 DA dans les centres hospitalo-universitaires et à 4000 DA au sein des secteurs sanitaires. Ce système ou ce mode de fonctionnement une fois mis en place, le malade devra donc présenter sa carte d’assurance au bureau des entrées de l’établissement sanitaire qui l’accueille avant son éventuelle hospitalisation. L’opération sera supervisée à ce niveau par des agents de la santé et de la CNAS. Pour accéder aux soins internes, les chômeurs doivent, eux, disposer d’une attestation de démuni, dûment délivrée par la wilaya ou l’APC.Les différents intervenants représentant la CNAS ou le secteur de la santé rappellent les objectifs assignés au nouveau système de sécurité sociale, à savoir une meilleurs maîtrise des dépenses, l’amélioration constante de la qualité des prestations de soins et surtout, selon leurs propos, une plus grande efficacité dans l’organisation et le fonctionnement des établissements sanitaires et des organismes de sécurité sociale. L’on précise, dans ce contexte, l’urgence de mettre en place le comité intersectoriel chargé de suivre au niveau de la wilaya la mise en œuvre du système de contractualisation. Et ce dans le cadre de l’exécution des dispositions du décret n°01-101 du 1er avril 2004 émanant de la tutelle et qui concerne notamment les relations avec les caisses de sécurité (CNAS). Sortant pratiquement du cadre théorique, M. Mokri, président de l’association locale des diabétiques, a relevé, lors de son intervention, les problèmes rencontrés en matière d’assurance sociale par les personnes souffrant de maladies chroniques.Sa communication a suscité à jute titre un chaud débat puisqu’on ignore, pour l’heure, les contraintes pouvant être induites par l’application de la contractualisaton pour la prise en charge sanitaire des larges couches de la population.

Salim Haddou

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