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40 milliards DA pour la transsaharienne

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« Deux mille cinq est l’année de l’engagement de tous les projets structurants. 2006 sera l’année du suivi et 2007 pour la récolte des fruits de nos semences ».

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Ces précisions ont été fournies par le ministre des Travaux publics (TP), Ammar Ghoul, dans une conférence de presse tenue à Alger, consacrée à l’annonce officielle de la tenue du 1er congrès africain de la route, prévu à Alger du 6 au 8 décembre 2005, et du 3e Salon international des travaux publics qui se tiendra du 6 au 9 décembre prochain. Parmi les grandes projets initiés par l’Etat, figurent la route transsaharienne reliant l’Algérie au Nigeria (Alger-Lagos) et la transmagnrébine dont l’autoroute est-ouest fait partie.

Selon les indications de Ghoul, le budget alloué pour prendre en charge les travaux restants sur le sol algérien de la transsaharienne est de 40 milliards DA. « Tous ce qui reste du projet de la transsaharienne sera budgétisé », résumera Ammar Ghoul. « Une enveloppe de 8 milliards supplémentaires est ajoutée aux ressources allouées pour la construction des nouveaux tronçons et l’entretien de ceux existants : les tronçons reliant Blida à Djelfa, Djelfa à Ghardaïa et celui reliant Tamanrasset au Nord du pays », a-t-il ajouté en soulignant que le budget qui sera engagé pour la réalisation du tronçon Blida Djelfa est estimé entre 12 et 15 milliards.

Les ressources nécessaires pour la réalisation de ce projet seront puisées dans le Fonds du Sud et dans le budget alloué au secteur des TP dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique. Il est également prévu, a en croire le premier responsable du secteur des TP, que les travaux de certains tracés entre l’Algérie et la Mauritanie seront pris en charge par l’Etat algérien. De même que les études de réalisation d’autres tronçons au Niger seront financées par l’Algérie. « Nous songeons même à nous impliquer dans leur financement », notera Ghoul.

Pour ce dernier, l’Algérie est la locomotive de ce grand projet, qui aura, insiste-t-il, des retombées très positives pour les six pays que cette route traversera, aussi bien sur le plan économique que social. Sans omettre de préciser que ce sera aussi une aubaine pour les pays européens, qui pourront utiliser cette route pour acheminer des marchandises vers l’Afrique subsaharienne, en faisant des gains en temps et en argent par rapport au transport par cabotage. « Il permettra de créer une dynamique économique régionale, qui donnera un coup de fouet aux projets de proximité et contribuer au désenclavement des régions d’Afrique », soulignera le conférencier.

Dans la même foulée, il indiquera que sur les 30 km2 de la superficie totale de l’Afrique, seulement une tranche équivalente à 2 millions de km2 représente des tronçons routiers. Et les routes revêtues représentent moins 30 %, soit 7 km sur 100 km2 de routes. Autre projet d’envergure évoqué par Ammar Ghoul, la transmaghrébine. L’autoroute est-ouest qui est, comme souligné précédemment, une partie intégrante de ce projet, a nécessité, rappellera Ghoul, la mobilisation d’un montant de 7 milliards USD. « Tous les travaux concernant cette infrastructure seront lancés en 2005 », annoncera le ministre, qui précisera que l’appel d’offres relatif aux blocs restants sera lancé dans quelques jours. « L’engagement de l’Algérie est très fort. Nous voulons inciter les pays limitrophes à en faire de même », dira Ghoul.

Le ministre des TP reviendra sur les objectifs et la nature des deux manifestations qu’abritera l’Algérie vers la fin de l’année. Pour lui, le congrès africain de la route dans sa première édition, revêt un cachet multidimensionnel : national, méditerranéen, africain et international. Pour donner par ailleurs une idée sur le menu des travaux de cette manifestation. « Ce congrès, une idée de l’Algérie lors du dernier congrès mondial de la route organisé en 2003, sera tenu biannuel, en préparation du congrès mondial », affirmera Ghoul.

Elias Ben

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