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Bouira : Graves dérives au centre universitaire

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La grève entamée mercredi dernier, par le seul département de psychologie et qui devait, au terme d’une AG, retenue pour avant-hier, s’élargir à l’ensemble du campus a enregistré hier, des remous.

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La Coordination locale des étudiants autonomes, qui tente de se structurer, n’a pas réussi à faire adhérer à sa dynamique de protestation l’ensemble des étudiants.

En effet, ceux affiliés à l’UGEL refusaient de s’inscrire dans le mouvement de contestation. Seulement leur refus ne se limitera pas au stade de la parole, mais ils iront jusqu’à improviser une Assemblée générale pour contrer celle de la Coordination des étudiants autonomes, prévue pour hier matin.

Jusque là tout semblait normal, quoi que la démarche de l’UGEL n’ait pas été du goût des membres de la coordination. Mais les choses prendront vite une autre tournure lorsque un membre de la Coordination, voulant participer au débat de l’AG, demandait à prendre la parole pour exprimer son point de vue.

Des organisateurs de l’UGEL lui sauteront dessus et le passeront à tabac, selon des témoins de la scène. D’autres étudiants s’en sont mêlés à la bagarre qui s’est vite généralisée. Ce qui a donné lieu à une bataille rangée entre les belligérants. L’incident, indique-t-on, se soldera par la blessure de 6 étudiants, dont quelques uns seront évacués vers l’hôpital de la ville. L’on apprend par ailleurs, que l’un des étudiants blessés héritera d’une incapacité de travail de 21 jours.

Il est utile de noter que dans le sillage des événements qui secouent les universités algériennes, et ayant vue la naissance vendredi dernier d’une Coordination nationale des étudiants autonomes, les étudiants de Bouira, notamment ceux de la faculté des sciences humaines et sociales, avaient commencé à se structurer au sein des comités automnes et ce, en vue de mettre en place une coordination locale des étudiants autonomes.

Cette initiative, nous apprennent certains étudiants, a été ponctuée par pas mal d’incidents et d’entraves dont sont à l’origine les membres de l’UGEL. Ceci dit, et en dépit des pressions exercées, les étudiants réussiront à élire démocratiquement leurs représentants au niveau de la majorité des départements.

Ceci en plus des trois comités autonomes déjà existants au sein du centre universitaire, à savoir ceux des départements de langue et culture amazighe et des sciences de la matière et techniques. Les deux groupes d’étudiants que nous avons reçu dans notre bureau se disent déterminés à installer dans les plus brefs délais une Coordination locale des étudiants autonomes. Une fois créée, font savoir nos interlocuteurs, celle-ci va se joindre à la Coordination nationale et plaidera la cause des étudiants.

Djamel.M

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