Risque zéro pour la contrefaçon

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En Algérie, la contrefaçon des billets de banque reste un phénomène marginal

Mieux, les signes de sécurité distinctifs des billets sont multipliés pour leur garantir un look et un toucher particuliers : sur un papier spécial, solutions encres, procédé d’impression qui tient compte des recommandations de sécurité d’organismes internationaux, dont Interpol.

Il est même estimé que les procédés de traitement et d’impression des billets utilisés par l’institut d’émission sont difficilement accessibles aux mafieux de la contrefaçon. Aussi, dans le cadre de la lutte contre ce fléau, la Banque d’Algérie a pris toutes les dispositions pour éviter tout risque de contrefaçon, en collaborant étroitement avec les services compétents de la direction générale de la Sûreté nationale et ceux de la gendarmerie nationale, chargés des missions d’investigation et de répression en matière de faux monnayage. A cela vient s’ajouter la collaboration avec Interpol, au plan international.

A la question de savoir comment le public pourrait reconnaître le vrai du faux si c’est bien imité ?

Il est tout à fait clair, explique-t-on au niveau de la Banque d’Algérie, qu’en la matière, les imprimeurs de billets de banque font d’abord une sélection minutieuse des procédés de fabrication presque impossibles à reproduire par les moyens informatiques, les photocopieurs de couleurs, les scanners et autres moyens utilisés dans la falsification des billets.

Ainsi, pour garantir une vérification et/ou une authentification rapide du billet de banque de 2.000 dinars algériens, émis par la Banque d’Algérie, il a été procédé à la combinaison et à une intégration intelligente d’un certain nombre d’éléments de sécurité dans le billet de banque pour lui assurer une bonne protection contre la contrefaçon. Les utilisateurs peuvent vérifier cette authenticité à trois niveaux. Auprès du grand public, la vérification se fait d’abord sur la base des sens humains : la vue, le toucher, l’ouïe et l’inclinaison. Naturellement, l’utilisateur regarde la couleur, la tonalité générale, la valeur faciale et le filigrane.

Ensuite, il y a la tactilité de l’impression, la taille douce propre aux billets de banque et documents de valeur et de sécurité.

A cela vient s’ajouter la sonorité métallique du papier.

Et enfin l’inclinaison du billet dans tous les sens, ce qui permet de constater des changements de couleurs et des figures humaines intégrées dans le billet de 2.000 DA (l’émir Abdelkader et Jugurtha). Il faut savoir que la différence entre le papier ordinaire et le papier de banque réside dans la spécificité du claquement qui se produit lorsqu’on manipule un billet de banque. A partir de ces trois contrôles rapides, on peut déjà détecter une anomalie (absence d’un filigrane, d’un fil, et autres détails), et ça tape à l’œil tout de suite. Le deuxième niveau d’éléments de sécurité s’adresse aux caissiers, aux vérificateurs et à tous ceux qui travaillent avec l’argent.

L’authentification, à ce niveau-là se fait comme dans le premier niveau, c’est-à-dire par les sens humains, mais le professionnel dispose aussi d’instruments simples, comme la loupe et la lampe ultraviolette.

Après vérification, soit il est rassuré soit il ne l’est pas, auquel cas on passe au troisième niveau de contrôle qui est l’expertise au niveau du laboratoire avec des instruments plus sophistiqués pour permettre d’authentifier des points particuliers très précis qui ont été conçus dans le billet de banque.

Hakim N.

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