Grandes ambitions… petites réalisations

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Au bout de quatre mois d’exercice la commune a relancé pas moins de 33 opérations. Ces dernières ont trait à l’assainissement, l’aménagement le revêtement des routes et la réhabilitation des écoles primaires. Ces opérations restent, toutefois, minimes au vu des attentes de la population. Une population délaissée qui a souffert durant deux années d’un blocage de l’institution où aucune assemblée générale ne s’est tenue pour délibérer. C’est le constat fait par le premier responsable de l’Hôtel de ville de Tizi Ouzou.“Ces réalisations concernent les 35% du programme approuvé en octobre 2004 sur le budget communal. Ceux-ci ont été relancées à 100%”, a déclaré Chérif Aït Ahmed.Même si la réfection a touché dix endroits à travers le territoire communal à l’instar des lotissements Lougard, Tamazirt Abdeslam, Azib Ahmed Sikh Oumeddour…etc, le réseau routier est dans un état de délabrement avancé.“C’est vrai qu’il y a le problème du réseau routier qu’il faut traiter pratiquement à 100%, car elles sont les routes dans un état de délabrement très avancé”, a reconnu le P/APC.A cet effet, un programme mis en place par l’assemblée et apportera des modifications au cadre de vie du citoyen.Dès le mois de mai prochain, le jardin de la grand-rue sera transformé en une grande esplanade plus aérée, dans l’optique de redonner une autre image à la ville des Genêts. La réhabilitation des fontaines et des jets d’eau est également à l’ordre du jour. Sur un autre volet, la municipalité tentera de restaurer une cinquantaine d’écoles primaires et de les doter de micros-ordinateur pour chaque école. Cette opération se concrétisera avec le concours du ministère des Collectivités locales, qui a donné son accord. Ainsi, la commune bénéficiera d’un précieux apport pour traiter les problèmes de l’ensemble des écoles.“Nous essayerons d’intervenir pour la réalisation des travaux urgents, tels que l’ouverture des cantines scolaires, des espaces de lecture etc”, a soutenu l’orateur.

Une annexe de la Bibliothèque nationale et un complexe sportifS’agissant des actions culturelles, l’APC de Tizi Ouzou a inscrit d’importants projets qui visent à réhabiliter les structures culturelles de la ville : implanter une annexe de la Bibliothèque nationale ainsi qu’une direction régionale de l’office du cinéma à Tizi Ouzou.Ces deux constructions, si elles viennent à se concrétiser, auront un apport extrêmement considérable pas uniquement pour la commune, mais pour toute la wilaya. L’opération de réaménagement du théâtre communal a été engagée auprès du ministère de la Culture.L’accord a été donnée et la fiche technique sera déposé dès la semaine prochaine. “Mme Toumi a manifesté une grande disponibilité et une grande écoute à notre égard”, a souligné Chérif Aït Ahmed. Le problème qui était à l’origine du blocage de la municipalité pendant plus de 25 jours, juste après installation du premier magistrat a connu finalement son épilogue, il s’agit du cinéma Studio.La structure a été mise à la disposition de la Protection civile pour faire des actions de proximité.Pour la frange juvénile, le maire de la ville, envisage de doter sa commune d’un complexe sportif de proximité au niveau du marché de gros.“La multiplication des aires de jeux de proximité fait partie également de notre programme 2005”, dira Chérif Aït Ahmed. L’objectif demeure d’encourager les jeunes à la pratique sportive pour tenter de les extirper des fléaux sociaux.La municipalité prévoit aussi de venir en aide aux équipes d’interquartiers en leur offrant des équipements et un suivi particulier. L’opération touchera des équipes évoluant dans les différentes ligues, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports. “C’est un volet qui nous tient vraiment à cœur”, a martelé le chef de l’exécutif communal.Sur le front social l’un des problèmes majeurs que rencontre l’équipe de l’exécutif communal, à l’instar des autres communes du pays, est le déficit enregistré en matière de logements sociaux, et la précarité de la population et le chômage.A cet effet, un programme de 1 445 logements a été évoqué à maintes reprises par le maire. Sur ce nombre, le sort de 435 logements a été ficelé, tandis que 1 010 unités sont en cours d’étude en partenariat avec l’OPGI. Pour ce dernier projet, les assiettes de terrain ont été dégagées, reste la viabilisation et les financements correspondants. Cependant, les couches qui vont bénéficier en premier lieu, des 435 logements inscrits dans le cadre de le cadre de la résorption de l’habitat précaire, sont les SDF, dont le nombre ne cesse de grandir ainsi que les sinistrés.Ces derniers croupissent dans des conditions des plus lamentables dans les sites de l’ENIEM et de la piscine olympique.

Deux centres commerciauxLe commerce informel reste une plaie pour la commune de Tizi Ouzou qui n’arrive plus à s’en sortir d’un phénomène qui affecte énormément la fiscalité communale. C’est ainsi que deux choix de terrains pour la concrétisation de deux centres commerciaux à la Nouvelle-Ville ont été faits, le but, selon le maire, est de permettre à tous les jeunes qui exercent le commerce informel de se mettre en règle avec les lois commerciales.Pour le premier responsable de la municipalité, la problématique du développement dans la wilaya est le point de discorde entre le wali et les élus locaux.“Nous n’avons pas la même vision des choses”, a-t-il indiqué.Pour expliquer le retard accusé dans plusieurs projets, le maire dira que “les propositions qui ont été soumises à la wilaya à la mi-janvier concernent un plan de développement à court et moyen termes, un état lieu exhaustif”, avant d’enchaîner : qu’on voulait sortir de la demande classique de la fiche technique et du PCD”.Ce retard en matière de délais a conduit les autorités wilayales à distribuer le budget pour d’autres communes.De ce fait, le chef-lieu de la commune est resté privé du nerf de guerre.Toutefois, des petites opérations ont été relancées et achevées. A ce titre il ne reste que deux programmes sur les 33 opérations précitées. Il s’agit notamment de l’aménagement urbain et de la voirie. Pour cela la commune a reçu une enveloppe de 3,5 milliards de centimes. Enfin, il faut avouer que les multiples péripéties qu’a connues la commune la plus budgétivore de la wilaya a privé la population d’un cadre de vie agréable.Si on a consommé les budgets des exercices 2003 et 2004 qui s’élèvent respectivement à 20 milliards et à 15 milliards, la municipalité aurait pu sortir de sa morose léthargie et d’une affreuse monotonie. L’inexistence des lieux de divertissement, d’encadrement et de soutien, n’ont-ils pas, quelque part, accentué le phénomène d’agression et d’insécurité.

M. Aït Frawssen

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