Les nouveaux bacheliers crient leur désarroi !

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L’université de Tizi Ouzou accueillera, cette année, 8 856 nouveaux étudiants dont 1500 ont été orientés en technologie. Cependant, ils sont des centaines de nouveaux bacheliers à vivre le calvaire.

Une orientation pédagogique qui ne répond pas à leurs choix. Hier, à l’université de Tizi Ouzou, plusieurs d’entre eux se sont déplacés au vice rectorat chargé de la pédagogie pour s’enquérir de la procédure de transferts et de recours.

D’autres, désespérés, pensent déjà à refaire leur bac et bloquer l’année pédagogique …une désillusion ! L’euphorie de l’obtention du baccalauréat dépassée, les nouveaux font vite leurs « deuil » d’un diplôme acquis après moult sacrifices. La raison ? Une affectation en déphasage avec leurs choix et volonté. Ils étaient nombreux parmi ceux interrogés hier, pas nos soins à raconter leur déboire et à dire qu’ils s’inscrivent « juste par principe » et d’autres pour « satisfaire les parents » car dans leurs tête, la décision semble plus que jamais prise « on refera le bac cette année ! » tranchent ils non sans afficher leurs désillusion. Côté inscription, l’ambiance était plutôt calme après deux journée, samedi et dimanche, qui ont connu une affluence record.

Contrairement aux années précédentes, les inscriptions des nouveaux bacheliers à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou se déroulent dans des conditions plutôt normales. C’est du moins ce que nous avons constaté hier, au troisième jour des inscriptions loin du brouhaha qui caractérisait l’opération auparavant. M.Mitiche vice-recteur chargé de la pédagogique chargé du pilotage de l’opération n’a d’ailleurs, pas manqué d’affiché son optimisme mais aussi sa satisfaction quant au déroulement des inscription « l’université a mis les moyens pour garantir aux nouveaux bacheliers de meilleures conditions d’accueil et leurs permettre aussi d’effectuer leur premier pas à l’université sans problème. Toutes les conditions sont réunies pour le faire » dira–il. Cependant si du côté des responsables, on est optimismes, ce n’est guère le cas pour les nouveaux bacheliers qui, dans leur majorité se plaignent d’une orientation « anarchique ». Certains d’entre eux ont exprimé leurs colère et indignation quant à la manière dont ils ont été affectés parfois vers des filières qui ne font pas partie de leurs choix exprimés sur les fiches de voeux.

Elle se retrouve à Tlemcen avec plus de 15 de moyenne au Bac !

Karim est un nouveau bachelier originaire de la localité de Tigzirt. Rencontré à l’entrée de la bibliothèque centrale du campus universitaire de Hasnaoua, il nous raconte son calvaire après une orientation qui ne le satisfait guère  » j’ai eu mon bac avec une moyenne de 13,88 en série scientifique et je me retrouve affecté à l’université de Chlef. Ils ont brisé tous mes rêves de suivre une formation de biologie à la faculté des sciences à Tizi Ouzou. Je viens accompagner mes amis pour leurs inscriptions et je vous avoue ma tristesse et ma désolation. J’espère que les responsables trouveront une solution à notre problème car je ne suis le seul dans cette situation  » dira -t-il plein d’amertume. Il n’est pas bien videment le seul à subir les affres du système d’orientation. Mohamed est un père de famille issu de la daïra de Draa Ben Khedda. Comptable de son état, il dit toute sa colère quant au sort réservé à sa fille « elle a obtenu son bac avec brio avec plus de 15 de moyenne générale. Elle a été affectée, imaginez- vous, à l’université de Tlemcen pour une filière qui existe à Tizi Ouzou et Alger. Une aberration et une décision inacceptable. J’ai fais un recours qui a été rejeté. Et là je rentre de Tlemcen où j’ai finalisé la procédure d’inscription ». Un autre cas qui est révélateur d’un mode de communication spécial qui régit le fonctionnement d’institution publique. Nassim, des Ouadhias a eu son bac en filière lettres, il a été orienté à l’université de Boumerdés pour suivre la formation de TSS en Sport « je me suis déplacé pour l’inscription, à ma grande surprise, j’ai été soumis à un test. Au final, on me dit que je suis retenu alors qu’ on ne me l’a pas souligné au départ. Ce n’est pas normal. Maintenant, je suis désemparé et je ne sais quoi faire ».

“Seule alternative …le transfert en septembre !”

Interrogé à l’effet de connaître les éventuelles solution proposées par l’administration, M.Mitiche, vice recteur chargé de la pédagogie nous fera savoir que le recours reste la première procédure mise en place « nous invitons dans le cas du rejet des recours ces étudiants à se rapprocher de l’université à partir du 5 septembre prochain pour déposer leurs demandes de transferts ». Cependant, le responsable en question a souligné qu’aucune faveur ne sera accordée « les transferts s’effectueront sur la base du respect des moyennes minimales exigées par chaque formation. Il n’y aura pasd’exception ». Pour les nouveaux bacheliers qui ont échoué dans les test d’accès à leurs formation, M.Mitiche dira que le système mis en place prend automatique en charge ces cas  » l’université en question signale sa décision. Le nouveau bachelier est orienté alors au choix suivant sans aucun problème. Ils n’ont juste qu’ à consulter leurs comptes Internet. « Ajoute notre interlocuteur. Côté effectif, il sera cettefois revu à la baisse puisqu’il passera de 9560 étudiants reçus l’an dernier à 8856 nouveaux étudiants. 1500 sont affectés à la faculté des sciences alors que 1397 sont inscrits à la faculté des sciences économiques commerciales, et de gestion. La majorité de cet effectif est issu des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaia et Boumerdés.

Omar Zeghni

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