À la recherche du dénominateur commun !

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Par S Ait Hamouda

Le dialogue, c’est la quadrature du cercle pour ainsi dire. Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, et entre les deux inconciliables jusque-là, il y a fossé infranchissable. D’abord, il y a ceux qui refusent le dialogue avec ceux qui sont en place. Ensuite, il y a ceux qui refusent la transition, tout simplement parce qu’elle ne garantit pas l’embellie. Et puis, il y a ceux qui rejettent la présidentielle, globalement et dans le détail.

Donc, on se pose une question qui ne trouvera pas de réponse dans l’immédiat : où va le pays et comment retrouver le calme dans un pareil micmac ? Certainement nulle part ! À moins que l’on essaie de trouver une issue dans un modus vivendi souhaitable et souhaité par la majorité des Algériens. Que l’on tente de s’entendre malgré les divergences, les avis différents et tout ce qui sépare. Cela ne peut se faire sans concessions de part et d’autre, sans entente, sans donner du mou à ses exigences. Il faudrait trouver le plus petit dénominateur commun, c’est là la difficulté première.

Il n’y a pas et il ne peut y avoir d’accord possible, l’Algérien est ainsi fait. Autrement dit, lorsqu’un Algérien rencontre un autre concitoyen, ils font tout pour se chamailler, chacun campe sur ses positions, son vis-à-vis n’a pas à lui faire la leçon, ni lui en conter des salades, il sait lui plus que l’autre. Trouver une solution consensuelle est égale à demander la lune et le soleil en même temps. C’est jouer avec l’évidence à ne plus se contenir, c’est faire la nique aux concessions, c’est se moquer de soi et des autres.

On se trouve dans la situation de celui qui, pendu, cherche à sauver le passant qui s’en fout. Lors de son discours, le chef de l’État parle d’élection, de dialogue inclusif, d’abréger au maximum la crise… Les autres font la sourde oreille et tirent des plans sur la comète. Ils veulent sa peau, il faut qu’il déguerpisse, qu’il décampe, qu’il se casse et puis, à ce moment-là, on verra. En attendant la paix, on baragouine, on bafouille, on crie tout son soûl pour entrevoir l’accalmie.

S. A. H.

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