Appel à la libération des détenus d’opinion

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Dans une déclaration rendue publique à la veille de la commémoration de la journée du 20 août, marquant deux anniversaires distincts de la guerre d’Indépendance contre le colonialisme français, à savoir celui de l’offensive de l’ALN dans le Nord constantinois en 1955, et celui de l’organisation du Congrès de la Soummam en 1956, le Collectif des enseignants et ATS de l’université de Béjaïa a réaffirmé son rejet du dialogue avec les «résidus» du système.

«Aucun dialogue n’est envisageable avec les serviteurs du système illégitime et rejeté par le peuple». Pour ce collectif, né dans le sillage du mouvement populaire du 22 février, «l’instance nationale du dialogue et de médiation, dont Karim Younes est coordinateur, est composée dans sa majorité des éléments ayant servi le système mafieux, despotique et dictatorial mis en place depuis 1962 et qui demeure à nos jours».

Tout en rendant un grand hommage «à tous ces grands dirigeants initiateurs et organisateurs du Congrès de la Soummam, qui constitue la pierre angulaire de notre glorieuse révolution de 1954», le Collectif insiste dans sa déclaration sur «l’importance de la passation du pouvoir politique des mains des institutions régaliennes aux mains du peuple». Celui-ci, précise-t-on, est «la seule source du pouvoir». Par ailleurs, les rédacteurs de ce document ont réitéré leur appel à la libération «immédiate et sans condition aucune» des détenus d’opinion, dont l’incarcération, selon eux, est «arbitraire» et porte l’empreinte «des résidus du système en place».

Abondant dans le même sens, le Collectif dénonce vigoureusement «l’utilisation ignoble des détenus d’opinion par le pouvoir comme monnaie d’échange, tels des otages, dans ses négociations avec le peuple». Une transition démocratique, gérée par des femmes et des hommes «intègres, loyaux et honnêtes», passe inévitablement, selon le Collectif, par la concrétisation sur le terrain des revendications légitimes du peuple, la consécration d’un État civil et non militaire, garantissant la réalisation du principe de la primauté du civil sur le militaire.

B. S.

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